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L’attrait des Italiens pour les laitonnes ne faiblit pas

Les laitonnes, toujours prisées des engraisseurs italiens, profitent pleinement du raffermissement des cours de début de printemps. 

La forte demande italienne pour les laitonnes a soutenu les prix des femelles, tandis que les cours des mâles restent bas. © F. d'Alteroche
La forte demande italienne pour les laitonnes a soutenu les prix des femelles, tandis que les cours des mâles restent bas.
© F. d'Alteroche

Le tout début du printemps se traduit par une contraction de l’offre en bétail maigre, laquelle est classiquement synonyme de raffermissement des cours. Cette fin mars est pour cela en tous points conforme à cette donnée « de saison », même si la meilleure physionomie du marché est bien loin de rattraper l’impressionnante dégringolade des tarifs constatée sur les mâles tout au long du second semestre 2020.

Si on s’en tient aux chiffres de FranceAgriMer, « la cotation du mâle charolais U de 450 kg a poursuivi un très lent rétablissement, mais, à 2,28 €/kg en semaine 9, elle reste inférieure de 19 centimes à son niveau de 2020 (- 8 %) », souligne l’Institut de l’élevage.

Lire aussi : En Italie, les prix sont plus attractifs pour la viande 100 % italienne

Ce raffermissement des prix concerne également les laitonnes, toujours très prisées des engraisseurs italiens. À tel point que dans les grilles de cotation, pour la même tranche de poids vif, le prix des femelles maigre de 6 à 12 mois est désormais au moins équivalent et même le plus souvent supérieur à celui des mâles. Cette donnée est vraie pour pratiquement toutes les races mais l’écart est particulièrement marqué pour les charolaises et les croisées Salers. « En Italie, la part de femelles parmi les bovins engraissés de moins de 24 mois est passée de 36 % en 2014 à 44 % en 2020 » explique l’Institut de l’élevage.

Une viande garantie tendre

Pour les engraisseurs italiens, accorder une place accrue aux femelles serait intéressant à plusieurs titres. Le prix au kilo des génisses finies « franco-italiennes » dépasse de près de 10 % celui des mâles de même provenance et compense les moindres croissances. « Le prix des femelles maigres comme grasses est aussi plus stable » souligne l’Institut de l’élevage. « Ramené à la tête, l’achat de femelles maigres est moins onéreux donc immobilise moins de trésorerie. Et les génisses sont aussi plus dociles et leur plus petit gabarit est mieux adapté à des bâtiments anciens. » Enfin autre donnée essentielle à même d’expliquer cet engouement croissant : « Les grands distributeurs italiens sont de plus en plus nombreux à développer un segment viande de génisse. Elle leur permet de proposer une viande garantie tendre, issue de petites carcasses plus faciles à écouler et offrant des découpes de taille réduite. »

Lire aussi : Les ateliers d'engraissement de jeunes bovins italiens poursuivent leur restructuration et ont un faible pour les génisses

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