Vos vaches ruminent-elles suffisamment ?
Et si on abordait l’alimentation du troupeau sans parler de rationnement, mais plutôt de comportement alimentaire, d’appétence, ou encore d’accessibilité de la ration ?
Et si on abordait l’alimentation du troupeau sans parler de rationnement, mais plutôt de comportement alimentaire, d’appétence, ou encore d’accessibilité de la ration ?
Distribuer une bonne ration, c’est bien, mais faire en sorte qu’elle soit bien consommée, c’est mieux ! Pour que les vaches mangent beaucoup de petits repas et ruminent sereinement, l’alimentation doit être facilement accessible (une place par vache à l’auge) et appétente (retrait les refus). Les vaches ont un goût et un odorat très prononcé. Le fait de distribuer et DE repousser régulièrement la ration les incite à revenir manger et limite le volume des repas, ce qui contribue à maintenir un pH ruminal plus stable.
Les bouses sont le reflet de la digestion
« Les bouses permettent d’apprécier l’efficacité de la transformation de la ration, avance Johann Cariou de BCEL-Ouest. À l’échelle du troupeau, on s’intéresse à l’homogénéité des bouses entre les animaux. Et, à l’échelle individuelle, on évalue la consistance, la couleur, la présence de grains, de fibres, de bulles… ». Une vache bouse environ 20 fois par jour et génère l’équivalent de 50 à 60 kg par jour (5 kg MS/j). Y a-t-il une bouse idéale ? Observez-les de près et reportez-vous aux grilles d’évaluation.
Le remplissage du rumen, un bon outil de monitoring de l’ingestion
Le rumen d’une vache adulte contient 150 à 200 litres. Facile à observer au quotidien, le remplissage du rumen s’observe sur le flanc gauche de la vache lorsque celle-ci est debout, deux heures après la distribution de la ration. L’objectif est que 30 jours après le vêlage, une vache obtienne un score supérieur à 3. À l’échelle individuelle, ce critère permet de détecter les animaux qui ne mangent pas assez (chaleur, état de forme, stress…). « Si plus de 20 % des vaches ont un remplissage du rumen insuffisant (score inférieur à 3), posez-vous la question de la disponibilité de la ration, de la compétition à l’auge, de l’appétence de la ration, de l’accès à l’eau…, avance Johann Cariou de BCEL-Ouest. Des notes de remplissage hétérogènes peuvent témoigner de la compétition à l’auge. « Pendant les périodes de transition, l’évaluation de la panse permet de juger de la notion de distribution à volonté. En période de pâturage, il peut aider aussi à juger la taille et la durée des repas si les vaches sont complémentées à l’auge. »