Génétique bovine
Une chute surprenante de la fertilité des génisses en prim´holstein, montbéliarde et normande
Génétique bovine
Une baisse de fertilité conséquente et continue chez les génisses de races Prim´Holstein, Montbéliarde et Normande. Telle est une conclusion plutôt surprenante d´une étude de l´Inra présentée à l´occasion des journées 3 R. Ce phénomène, « qui ne peut être imputable au déficit énergétique des vaches en lactation », surprend d´autant plus que chez les vaches l´évolution de ce critère, mesuré notamment par le taux de réussite en première insémination, diffère selon les races : forte dégradation en Prim´Holstein, baisse moins marquée en Normande et relative stabilité en Montbéliarde.
Ces résultats semblent laisser perplexes les chercheurs. « Il existe bien une liaison génétique entre la fertilité des vaches et celle des génisses (corrélation de 0,6) et il est logique que la seconde baisse en même temps que la première. Mais l´ampleur du phénomène est étonnante », admet Jean-Jacques Colleau, chercheur à l´Inra. Plusieurs hypothèses sont plausibles, notamment la modification de la physiologie des animaux via la sélection sur la production laitière et l´incidence des pratiques actuelles d´élevage des génisses. Des études ultérieures vont être conduites pour en savoir plus.
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Plus que le phénomène, c´est son ampleur qui étonne. ©F. Mechekour |