Guide technique
Un diagnostic de prairie basé sur la reconnaissance de la flore
Ma prairie a-t-elle bien vieilli ? Ou faut-il la réimplanter ? Ce guide basé sur l´examen de la flore vous aide à faire le bon choix.
Le Guide pour un diagnostic prairial a été publié il y a bientôt trois ans par les chambres d´agriculture du Maine-et-Loire et de la Mayenne. « Le but de cet ouvrage est d´aider les agriculteurs à mieux connaître la flore présente dans leurs parcelles afin d´évaluer leur état et d´apporter si nécessaire en fonction des objectifs des améliorations », explique Patrice Pierre, co-auteur de l´ouvrage. Ce guide peut être utilisé seul ou dans le cadre d´un diagnostic réalisé avec un conseiller de la chambre d´agriculture. Le diagnostic consiste dans un premier temps à regarder l´état général de la prairie et à décrire la structure du couvert (mélange entre espèces très gazonnantes ou en touffe, importance des vides). On recense et hiérarchise ensuite les différentes espèces présentes sur la parcelle.
Reconnaître la flore dès le stade plantule
Le guide offre à ce propos 105 planches permettant de reconnaître des graminées, des légumineuses et autres plantes à partir du stade plantule. Il fournit de manière synthétique des informations sur l´écologie, les signes de reconnaissance et l´intérêt fourrager de chacune de ces plantes. Le recensement doit être réalisé dans un endroit représentatif de la parcelle. « On prend trente poignées pour l´échantillonnage et on note les différentes espèces et leur abondance. Mais il faut être capable de relativiser ce que l´on voit. Avoir 10 % de pissenlit dans une prairie pour un éleveur ce n´est pas grave. Par contre, 10 % de chardon des champs, c´est un véritable casse-tête », souligne le technicien, qui ajoute : « La flore d´une prairie est la résultante d´une combinaison des pratiques et des conditions de milieu d´où l´importance de la recherche d´espèces indicatrices de la conduite technique ou du milieu. »
Une fois le diagnostic réalisé, il ne reste plus qu´à prendre la meilleure décision sur le devenir de la prairie sans perdre de vue ses objectifs. « Des prairies éloignées utilisées pour les génisses ou les vaches taries n´ont pas forcément besoin d´être très productives. »