Traite : Pensez à faire vérifier les déposes automatiques des faisceaux trayeurs
Le contrôle Dépos’Traite permet de vérifier l’homogénéité des déposes au niveau de tous les postes, d’éviter les surtraites voire d’augmenter le seuil de décrochage des faisceaux pour diminuer le temps de traite.
Le contrôle Dépos’Traite permet de vérifier l’homogénéité des déposes au niveau de tous les postes, d’éviter les surtraites voire d’augmenter le seuil de décrochage des faisceaux pour diminuer le temps de traite.
Est-ce que le décrochage automatique des faisceaux trayeurs est réglé de la même façon sur tous les postes de la salle de traite ? Est-ce qu’il intervient trop tard au risque de provoquer des surtraites ? Est-ce envisageable d’augmenter le seuil de dépose des faisceaux pour diminuer le temps de traite ?
Le contrôle Dépos’Traite permet de répondre à ces questions. Il n’est cependant pas encore utilisable sur robot de traite. Côté bilan, « en 2022, toutes espèces confondues, une installation de traite sur deux présentait un défaut au niveau du décrochage automatique », décrit Xavier Dépeupière, conseiller traite pour les chambres d’agriculture de l’Ain et de l’Isère.
Au-delà de la vérification du bon fonctionnement de la dépose automatique, certains éleveurs valorisent ce contrôle pour accélérer la cadence de traite. « Des essais menés à Derval et à la ferme expérimentale du lycée des Fontaines en Saône-et-Loire ont montré qu’il était possible de gagner environ 10 minutes de temps de traite en augmentant le seuil de dépose de 200 grammes de lait par minute à 800 grammes, sans nuire à la quantité et à la qualité du lait », indique Xavier Dépeupière.
« Le choix du seuil dépend des attentes des éleveurs, des équipements et de l’état sanitaire du troupeau. Aujourd'hui, un seuil de 500 à 600 grammes par minute est tout à fait réalisable avec une bonne préparation des animaux. »
Un défaut sur la moitié des installations
Le contrôle Dépos’Traite est réalisé en dehors de la traite à l’aide d’un simulateur de fin de traite. Selon les départements, il est réalisé par des techniciens qualifiés travaillant pour des organisations professionnelles agricoles ou des concessionnaires. Xavier Dépeupière conseille de réaliser un contrôle Net’Traite avant pour s’assurer qu’un éventuel problème de décrochage ne soit pas lié à un mauvais nettoyage de l’installation de traite. Et de le faire en même temps que l’Opti'Traite annuel. « Son coût varie selon les départements. Dans l’Ain et en Isère, l’éleveur paye un forfait de 155 euros auxquels s’ajoutent 16 euros par poste. »