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Traite : avez-vous investi dans un exosquelette après l’avoir testé ?

Conçu pour soulager les épaules lors du port de charge, l’exosquelette suscite la curiosité, et les fournisseurs sont fort sollicités. Il trouve sa place en élevage quand le fait de traire devient trop douloureux, mais encore faut-il être prêt à accepter ses contraintes d’usage.

<em class="placeholder">trayeur portant un exosquelette pendant la traite pour soulager les épaules</em>
Avant d'investir dans un exosquelette, il est important de vérifier au préalable si les conditions de travail à la traite sont adaptées (hauteur des quais, poids des griffes, etc.). L'exosquelette ne suffit pas à lui seul à résoudre les problèmes de troubles musculo-squelettiques.
© T. Marrec
 

Isabelle Le Bars, éleveuse dans le Finistère

 

 
<em class="placeholder">Isabelle Le Bars, éleveuse laitière</em>
Isabelle Le Bars, dans le Finistère © I. Le Bars

OUI. J’ai opté pour le modèle IP 12 Skelex en janvier 2023. Il a coûté 4 400 € subventionnés à 50 % par l’Agefiph, plus 1 000 € de la MSA. Il fait aujourd’hui partie intégrante de mon travail et je ne peux pas m’en passer. Suite à un cancer du sein, j’éprouvais des difficultés pour lever les bras à la traite. La MSA m’a accompagnée pour adapter mon poste de travail. Après un audit des conditions de traite, nous avons d’abord rehaussé de 11 cm la fosse avec des caillebotis. Puis j’ai testé trois modèles d’exosquelette. Le premier, prêté par un voisin, m’a soulagé mais j’étais trop ralentie et j’avais tendance à m’accrocher partout avec ses tuyaux. Le second, fourni par la MSA, s’est révélé beaucoup trop lourd. Le troisième essai, négocié pour une durée d’un mois et demi avec le fournisseur, a été concluant pour moi. J’enfile le Skelex toute seule comme un sac à dos, il est peu encombrant et je peux passer un tablier à manches par-dessus, ce qui limite les salissures. Les rares fois où je ne le mets pas, les douleurs reviennent.

Christelle Van den Bossche, éleveuse en Seine-Maritime

 

 
<em class="placeholder">Christelle Van den Bossche, éleveuse laitière </em>
Christelle Van den Bossche, en Seine-Maritime © C. Van den Bossche

NON. J’ai essayé trois modèles d’exosquelette pendant près d’un mois chacun dans le cadre d’une expérimentation menée par la chambre d’agriculture de Normandie, mais je n’ai finalement pas franchi le pas. Pourtant, avec mes soucis d’épaule, j’étais vraiment motivée. Pendant la traite, les exosquelettes se sont révélés un vrai soutien pour lever les bras mais j’avoue que c’était un plus grand soulagement encore de les retirer. Deux des modèles étaient trop lourds pour moi. Quant au troisième, il était plus léger mais aussi bien plus fragile : il n’a pas tenu le coup un mois. En plus, cela prenait du temps pour s’harnacher avant chaque traite et je ne pouvais plus porter de blouse avec des manches. Pour renforcer le dos et les épaules, j’ai fait quelques séances avec un kiné, et sur ses conseils, j’ai adopté une petite routine quotidienne. Au lieu de démarrer la traite à froid, je fais 5 à 10 minutes d’échauffement et d’assouplissement avec roulements d’épaules à titre préventif.

Thierry Marrec, éleveur dans le Finistère

 

 
<em class="placeholder">Thierry Marrec, éleveur dans le Finistère - trayeur portant un exosquelette pendant la traite pour soulager les épaules</em>
Thierry Marrec, dans le Finistère © T. Marrec

OUI. J’ai investi il y a quatre ans dans un exosquelette. Après plusieurs tests effectués avec différents modèles, j’ai choisi le modèle Paexo Shoulder Ottobock. Cela faisait plusieurs années que je souffrais des épaules et il n’y a pas photo, dès la première traite, j’ai senti un net soulagement. J’ai préféré ce modèle pour sa légèreté et l’aisance gestuelle qu’il permet. Je peux traire avec fluidité sans être gêné. Je peux aussi effectuer d’autres tâches avec, mais quand je le porte, j’essaie de travailler toujours dans l’axe. Par exemple, je l’enlève avant de fixer les griffes aux jetters car je suis en torsion à ce moment-là. J’ai été le premier éleveur du département à bénéficier d’une subvention pour cet équipement, pris en charge à 100 % avec le statut de travailleur handicapé. Je viens de racheter le même modèle à ma charge pour en avoir un second sous le coude au cas où le premier serait endommagé. Je ne trais plus jamais sans.

 

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