Sodiaal va se lancer sur le marché à terme
La coopérative proposera au printemps à ses adhérents un contrat pour sécuriser leur volume B.
La coopérative proposera au printemps à ses adhérents un contrat pour sécuriser leur volume B.
Apporter une solution pour gérer la volatilité du prix B: c’est l’objectif de Sodiaal en allant sur le marché à terme. Un contrat « pilote » sera lancé d’ici la fin du premier trimestre 2020 auprès d’une partie significative des producteurs (300 à 500) sur la base du volontariat. Il permettra d’éprouver le dispositif avant de l’élargir après d’éventuels ajustements. Des offres de prix seront faites aux coopérateurs, en milieu de mois, sur les 12 mois à venir. « Le producteur dira, pour chaque mois, le volume maximum qu’il souhaite fixer à ce niveau de prix», explique Béranger Guyonnet, chargé de mission chez Sodiaal.
Les propositions de volume seront plafonnées au volume B moins une franchise de l’ordre de 10-20% (pour éviter de devoir honorer le contrat avec du volume A si un aléa climatique ou autre amène à produire moins que prévu). La coopérative se donnera 48 heures pour sécuriser les offres sur le marché à terme. « Nous avons déjà un compte d’accès au marché EEX, et nous travaillerons avec des courtiers, » précise-t-il. En fonction des contrats qu’elle aura réussi à obtenir pour garantir ce prix, elle validera tout ou partie des propositions de volume. Un droit d’entrée unique de 150 € sera demandé pour ce nouveau service.
Donner de la visibilité et lisser la volatilité
L’objectif principal est de lisser le prix B. Ce prix est indexé sur le beurre-poudre qui peut varier du simple au double (de moins de 200 à plus de 400 € ces dernières années). « En fixant le prix à 315 €, on passe peut-être à côté d’une opportunité si le prix de marché monte à 325 €. Mais à l’inverse, on peut aussi éviter de perdre s’il descend à 305 €. Sur le long terme, quand on calcule les moyennes, on obtient un prix équivalent pour le prix de marché et le prix à terme. »
L’intérêt aussi, pour le producteur, sera de connaître à l’avance le prix auquel il sera payé sur les 12 mois à venir. « Il pourra piloter l’exploitation en fonction de ce prix. S’il cumule un achat de soja à six mois, en fixant le prix du lait, il pourra fixer la marge alimentaire, avance Béranger Guyonnet. On apporte de la visibilité.»