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Prix du lait : l’Unell décline la médiation de Lactalis et en demande une autre

Faute d'accord sur le prix du lait, l’association d’OP Unell et Lactalis montrent leur volonté de discuter du prix du lait avec l’aide du médiateur… mais pas des mêmes sujets.

La demande de médiation de Lactalis est bien perçue par l'Unell. « L'industriel veut discuter, ce qui n'était pas le cas en fin d'année dernière », souligne Yohann ...
La demande de médiation de Lactalis est bien perçue par l'Unell. « L'industriel veut discuter, ce qui n'était pas le cas en fin d'année dernière », souligne Yohann Serreau, président de l'Unell.
© Golubovy/stock.adobe.com

Le groupe Lactalis est à nouveau sur le devant de la scène : son prix du lait de janvier est en deçà du prix d’autres laiteries. Le prix de décembre est reconduit en janvier par l’industriel, soit 405 euros pour 1 000 litres en prix de base. Dans le même temps, le prix de Sodiaal est annoncé à 440 euros pour 1 000 litres. Cette décision unilatérale de Lactalis fait suite à l’absence d’accord entre le groupe et l’association d’organisations de producteurs (AOP), l’Unell.

Lire aussi : les manifestations se multiplient contre Lactalis

Un prix du lait en bas de classement

Le 16 janvier, l’Unell a rejeté la demande de médiation de Lactalis, dont l’objet était de trouver un accord sur le prix du lait du premier trimestre. « Un accord sur le prix des trois premiers mois de l’année est insuffisant. L’Unell ne veut pas prendre le risque d’un nouveau désaccord majeur en avril comme cela s’est produit après la médiation de septembre 2023 », souligne l’AOP. En outre, « nous ne sommes pas pour une négociation du prix qui se fasse sans indicateurs ».

Et l’Unell a demandé à son tour une médiation, avec un autre objet : faire évoluer la formule de prix du contrat pour la rendre plus durable et conforme à Egalim 2. Cette demande n’est pas nouvelle : l'AOP la porte depuis l’automne. « Jusqu’à présent, Lactalis a rejeté toutes nos propositions et a refusé toute discussion sur la formule de prix, ainsi que sur l’évolution de l’indicateur prix de revient des producteurs », rappelle Yohann Serreau, président de l’Unell.

Alors que l’Unell avait envoyé à Lactalis, avant le début des négociations commerciales avec la grande distribution, sa proposition d’augmenter de 5 % l’indicateur prix de revient, Lactalis l’avait refusé et inscrit une hausse de 1 % dans ses conditions générales de vente. « Lactalis regarde l'Ipampa, or c'est un indice qui ne tient compte que de 70% des charges en élevage laitier. Les 30 autres % ont augmenté : fermages, salaires et charges sociales, travaux par tiers, rémunération des associés... C'est pour cela que nous demandons +5% pour l'indicateur prix de revient », détaille Yohann Serreau. 

Les propositions de l’Unell

L’Unell veut discuter avec Lactalis de l’évolution de deux indicateurs de la formule contractuelle :

• La prise en compte du prix de revient en élevage sur la part du lait servant à fabriquer les produits de grande consommation (PGC France). L’Unell défend 100 % de prix de revient pour les PGC France, conformément à Egalm, contre 50 % aujourd’hui.
• La valorisation du lait destiné aux produits industriels, ou commodités laitières, en l’absence d’indicateur beurre-poudre de référence publié par l’interprofession (respect de l'accord cadre).

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