Aller au contenu principal

Prix du lait : Lactalis dresse son propre bilan 2020

Le groupe Lactalis a communiqué le 29 janvier dernier sur ce qu'il juge comme "une année 2020 constructive entre les producteurs de lait et Lactalis", avec un prix du lait proche de celui de 2019 et plus de 9500 producteurs de lait engagés dans des contrats intégrant les coûts de production des exploitations laitières.

logo Lactalis
© Agriculteur normand

Le groupe laitier Lactalis se félicite d'une année 2020 qu'il juge constructive malgré les perturbations liées à la pandémie de Covid-19.

Une collecte qui fléchit légèrement

La collecte, environ 5,2 milliards de litres de lait de vache conventionnel et bio, est en légère baisse. "Notre collecte suit les évolutions constatées par FranceAgriMer", ajoute Michel Nalet, responsable communication du groupe Lactalis. Avec une évolution positive de la collecte bio (+13% en 2020), cela confirme la réduction de la collecte conventionnelle.

Un prix payé tous laits confondus stable

Le prix du lait 2020 est annoncé à un niveau très proche du prix 2019. Il s'agit du prix total payé (toutes qualités et primes) de tous les laits de vache (conventionnel, bio, AOP...). En moyenne, il est de 369 €/1000 l sur 2020, contre 370 € en 2019. "Malgré les difficultés liées à la pandémie", ajoute Lactalis. Ce prix peut être comparé au prix FranceAgriMer réel payé de tous les laits. Sur les onze mois 2020, il était de 371,7 €/1000 l en cumul annuel.

Une bonne valorisation des PGC France

Dans son communiqué, Lactalis donne un autre chiffre : 384 €/1000 l ; c'est la valorisation des PGC (produits de grande consommation) en grande distribution en France, pour le lait conventionnel. Un chiffre à mettre en rapport avec les accords tarifaires conclus avec la grande distribution. Rappelons-nous de celui annoncé par Lidl l'an dernier sur un prix du lait payé de 380 €. "Il y a eu d'autres accords du même type avec d'autres enseignes, pour lesquels il n'y a pas eu de communication publique", indique Michel Nalet.

Lactalis estime que son prix du lait conventionnel est mieux placé que "celui de grandes coopératives dont le mix produits est similaire"

Pour 2021, négociations en cours pour des accords tarifaires avec la grande distribution

Pour 2021, les négociations sont toujours en cours et il n'y a encore pas eu d'annonces (en dehors de Bel et Laiterie Saint Père, avec Intermarché). Les négociations sont particulièrement tendues dans le contexte Covid-19, avec une distribution qui demande des baisses de tarif au motif d'une baisse de pouvoir d'achat des Français. "L'absence de Salon de l'agriculture ne motive pas à faire des annonces publiques d'engagement tarifaire avant la fin des négociations", souligne Michel Nalet. 

Le groupe ne souhaite pas communiquer d'autres prix, comme son prix total payé en lait conventionnel.

Lactalis souligne que malgré les perturbations dans les échanges mondiaux, le groupe a exporté l'équivalent de 2,8 milliards de litres de lait, soit plus de la moitié de ses 5,2 milliards de litres collectés.

Des contrats cadres signés qui concernent plus de 9500 producteurs de lait

Lactalis rappelle avoir signé un accord cadre avec l'Unell, principale association d’organisations de producteurs (OP) représentant près de 4 300 exploitations laitières livrant plus de 2 milliards de litres de lait au Groupe. "Un accord-cadre a également été signé avec l’OP France Milk Board (FMB) et l’OPLB. Au total, avec les producteurs indépendants, plus de 9 500 producteurs sont donc engagés (sur environ 14000 producteurs partenaires au total)." Ces accords intègrent un indicateur coût de production des producteurs de lait, en complément des indicateurs de mise en marché, dans la formule du prix.

Les discussions se poursuivent avec les autres OP. Par ailleurs, les OP signataires et Lactalis discutent actuellement de la réactualisation de l'indicateur coût de production, suite à l'augmentation de cet indicateur publié par le Cniel.

Le groupe indique que, "conformément aux engagements pris au moment des accords Egalim en 2019, Lactalis a redistribué aux producteurs 100 % des augmentations tarifaires obtenues auprès de la grande distribution. Ce ruissellement a été certifié par un cabinet indépendant".

L'année 2021 est pleine d'incertitudes et d'interrogations, sur les évolutions de consommation notamment, et les niveaux d'exportations. "L’année 2021 s’ouvre donc avec de nombreux défis que le Groupe Lactalis est déterminé à relever. La valorisation du lait s’appuiera notamment sur l’acceptation de hausses de prix par la grande distribution", insiste Lactalis.

Les plus lus

<em class="placeholder">Denis Battaglia, éleveur laitier en Meurthe-et-Moselle, devant son silo de maïs</em>
« Nous avons toujours plus d’un an de stocks d’avance en fourrages »

Le Gaec du Rupt de Viller, en Meurthe-et-Moselle, refuse de se retrouver confronté à un manque de stocks fourragers. Au fil…

<em class="placeholder">Prairie avec une vache Normande et une vache de race Prim&#039;Holstein en Mayenne. </em>
Prairies permanentes : la Commission européenne donne son feu vert pour l’assouplissement

La demande de modification des règles des BCAE 1 et 9 encadrant les prairies permanentes et les prairies sensibles dans la PAC…

<em class="placeholder">Romain Lelou devant son robot de traite.</em>
« Nos 135 vaches, traites par deux robots saturés, pâturent jour et nuit en Loire-Atlantique »
Au Gaec du Champ-Léger, en Loire-Atlantique, les éleveurs ont fait le pari de traire avec deux robots jusqu’à 140 vaches, et ce 2…
%agr
« Nous économisons 2 500 euros en quinze mois en récupérant les eaux de toiture dans notre élevage laitier »

Élodie et Mathieu Regazzoni, associés en Gaec à Scey-Maisières dans le Doubs, traitent au chlore les eaux de récupération de…

Carte de la zone régulée FCO 3 au 21 novembre 2024.
FCO 3 : 269 foyers détectés en plus mais pas de nouveau département touché

A date de jeudi 21 novembre 2024, le ministère de l'Agriculture annonce 7 935 cas de fièvre catarrhale ovine sérotype 3.…

<em class="placeholder">bâtiment ouvert sur ses quatre faces à 500 m d&#039;altitude avec robot </em>
Robot de traite et production sous appellation d’origine sont-ils compatibles ?

Sanitaire, image du produit, accès au pâturage, transmissibilité des exploitations… Les arguments pour valider, ou non, la…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière