Prix du lait : la publication des indicateurs de coûts de production avancée à septembre
Les indicateurs interprofessionnels de coûts de production et de prix de revient seront désormais publiés en septembre. De quoi permettre aux OP et aux industriels d’objectiver leur négociation sur le prix du lait en amont des négociations commerciales entre la grande distribution et leurs fournisseurs.
Les indicateurs interprofessionnels de coûts de production et de prix de revient seront désormais publiés en septembre. De quoi permettre aux OP et aux industriels d’objectiver leur négociation sur le prix du lait en amont des négociations commerciales entre la grande distribution et leurs fournisseurs.
Trop tardifs, peu réactifs… Les responsables d’organisation de producteurs (OP) sont rarement avares de remarques envers les indicateurs de coûts de production et de prix de revient publiés par l’interprofession laitière depuis la mise en place du plan de filière "France Terre de lait" et de la première loi Egalim.
Le problème : ils sont publiés trop tard pour pouvoir les prendre en compte dans le cadre de la négociation de la matière première agricole (MPA) entre producteurs et industriels, avant que ces derniers ne partent discuter leurs tarifs avec la grande distribution. Conséquence : les contrats entre OP et industriels utilisent des indicateurs maison, parfois sujets d’âpres pourparlers.
Pour pallier cela, la FNPL a annoncé, lors de ses vœux à la presse le 23 janvier, la volonté d’avancer la publication par le Cniel des indicateurs de coûts de production et de prix de revient à septembre et non plus en novembre.
Une date butoir pour négocier la matière première agricole ?
« Les indicateurs de coûts de production interprofessionnels sortiront en septembre pour laisser le temps aux producteurs de négocier avec les industriels jusqu’à novembre [date d’envoi des conditions générales de vente à la grande distribution, NDLR] », explique Yohann Barbe, trésorerie de la FNPL et responsable OP au Cniel.
« Et pourquoi pas envisager une date butoir sur la négociation de la MPA entre les producteurs et leurs acheteurs, pour être sûr qu’elle est bien prise en compte par les industriels dans les négociations commerciales. Il y a un vide juridique », propose-t-il en citant l’exemple actuel de Lactalis.
« Lorsque les choses sont faites en bonne intelligence, les industriels commencent par négocier le prix du lait avec les OP, avant de traiter avec la grande distribution, explique Thierry Roquefeuil, président de la FNPL. L’accélération des négociations commerciales, qui doivent aboutir en janvier et non plus au 1er mars, a rendu presque impossible les négociations en amont avec les OP. » Résultat : « On laisse ce qui reste aux éleveurs, alerte Yohann Barbe. Mais il est hors de question de revenir à l’ancien temps. »