Plus de 400 cas en 8 ans - En Loire-Atlantique, des éleveurs accusent les éoliennes de tuer leurs bovins
En Loire-Atlantique, à Puceul, ce sont plus de 400 cas de morts de bovins qui sont à déplorer en 8 ans sur la ferme de la famille Potiron. Pour le couple d’éleveurs, l’explication est à chercher du côté du parc éolien installé en 2012. Une commission d’enquête mise en place en juin 2020 devrait prochainement rendre ses conclusions. Médias et réseaux sociaux relaient les faits mais l’attente de solutions est longue pour les éleveurs. Les époux Potiron envisagent de déplacer leur exploitation.
En Loire-Atlantique, à Puceul, ce sont plus de 400 cas de morts de bovins qui sont à déplorer en 8 ans sur la ferme de la famille Potiron. Pour le couple d’éleveurs, l’explication est à chercher du côté du parc éolien installé en 2012. Une commission d’enquête mise en place en juin 2020 devrait prochainement rendre ses conclusions. Médias et réseaux sociaux relaient les faits mais l’attente de solutions est longue pour les éleveurs. Les époux Potiron envisagent de déplacer leur exploitation.
C’est ce qu’on appelle un titre choc. « Eoliennes "tueuses" près de Nozay : dans la ferme des Potiron, la 400e vache est morte mi-décembre », peut-on lire dans L’Eclaireur. Le journal de Châteaubriant et sa région précise que ces morts sont intervenues depuis 2012, date de construction du parc éolien des Quatre seigneurs. 50 vaches mortes par an. Un nombre très élevé et anormal qui serait dû à la présence sur les terres des éleveurs d’une des 8 éoliennes que compte l’installation.
Pas d'explications et « toujours pas de solutions proposées »
Le 19 décembre, Alexandra, fille du couple d’agriculteurs a posté un message accompagné d’une photo sur les réseaux sociaux. Le ras-le-bol de la famille est palpable. « Merci les services de l’Etat ! Merci la profession agricole ! Merci les scientifiques ! Merci la filière éolienne ! », lance le message. « Voici le 400e bovin mort depuis 2012. Toujours pas de solutions proposées. »
Selon l’Eclaireur, le 16 décembre, une réunion audio était programmée pour en discuter, à l’initiative de la sous-préfecture. Devaient y participer les responsables des deux exploitations concernées, des représentants de la DDTM (Direction départementale des territoires et de la mer), de la DDP (Direction départementale de la protection des populations), de la chambre d’agriculture ainsi que les maires des différentes communes concernées dont la présidente de la communauté de communes de Nozay. Un représentant de la KGAL, société exploitante du parc éolien était attendu également à cette réunion où un arrêt de 7 jours de l’activité des éoliennes devait être envisagé. Celui-ci a fait part de son désaccord et indiqué que l’installation est conforme aux normes françaises. La réunion ne s’est pas tenue.
Une commission d’enquête initiée en juin 2020
Le couple d’éleveurs attend désormais les conclusions du rapport de la commission d’enquête initiée en juin 2020. A la demande de la préfecture, le ministère de la Transition écologique et celui de l'Agriculture ont missionné des « experts nationaux » indique Ouest France dans un article du 11 juin 2020 qui parle lui aussi des éoliennes « tueuses ».
L’ensemble des acteurs concernés par ce dossier en tant que riverains ont été auditionnés. Le rapport, attendu début 2021, est chargé d’établir les éventuels liens entre les maux subis par les animaux et les humains et la présence du parc éolien.
Sur la ferme de Didier et Murielle Potiron, le bilan s’est encore alourdi. Depuis début janvier 2021, trois nouveaux cas de bêtes mortes dans le cheptel bovin Didier et Murielle Potiron ont été enregistrés. Les deux éleveurs envisagent de « déplacer leur ferme », affirme Ouest France.
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