Aller au contenu principal

" Nous voulons renforcer la formule de prix du contrat Danone "

L'OP Danone de Haute-Normandie estime que son effort de réduction de volume mérite que la formule prenne une meilleure référence de rémunération des exploitants.

L'OP Danone de Haute-Normandie propose de tenir compte davantage du temps de travail réel et d'y mettre une valeur juste du travail des exploitants.
© E. Bignon

L'OP Danone de Haute-Normandie est en pleine négociation de son contrat, qui prend fin le 30 juin 2019. La négociation porte notamment sur la formule de prix, basée à 50 % sur un " prix de revient " et à 50 % sur un prix de marché. " Nous voulons l'améliorer, indique Hubert Dion, président de l'OP de Haute-Normandie. Notre premier objectif est rempli, à savoir un prix régulier avec moins de 15 €/1 000 litres d'écart entre le maximum et le minimum sur une durée de trois ans. C'est un atout important pour faire des prévisionnels. La formule a permis de mieux rémunérer le lait de 7 €/1 000 litres par rapport au prix de marché sur trois ans. Mais par rapport à l'effort de réduction des volumes que nous faisons, c'est insuffisant. Enfin, notre deuxième objectif n'est pas abouti. La référence à la rémunération des exploitants est encore insuffisante. " L'OP propose de tenir davantage compte du temps de travail réel et d'y mettre une valeur juste du travail des exploitants ; actuellement, c'est un Smic.

L'accord avec Danone comportait une réduction du volume globale des références des adhérents de l'OP. " Nous devons descendre à 215 millions de litres au 1er janvier 2020. Le volume global était de 240 millions de litres en 2016, et 225 millions de litres en 2018. Nous avons du mal à réduire encore. Nous savons que des éleveurs ont le projet d'arrêter, donc cette année nous mettons en place une aide à la cessation, comme d'autres OP Danone, pour les aider à arrêter prématurément. "

Une aide à la cessation aussi en Basse-Normandie

En Basse-Normandie, l'OP a moins de mal à atteindre son objectif. La collecte est passée de 80 à 55 millions de litres en trois ans. Quelques adhérents ont quitté l'OP pour rejoindre la coopérative Isigny sainte mère. Danone développe sa collecte bio et certains se sont convertis. Et en 2018, " l'OP a aidé à la cessation (l'équivalent d'un 13e mois). Au final, on peut dire que les volumes globaux des adhérents de l'OP correspondent aujourd'hui aux besoins industriels de Danone ", déclare Damien Lecuir, président de l'OP Danone Basse-Normandie. Pour ce qui est de la formule du prix du lait, Damien Lecuir est pour l'instant satisfait. " Sur trois ans, elle donne un prix en moyenne supérieur au prix du marché. "

Aujourd'hui, l'enjeu est de valoriser cette formule auprès de la grande distribution, dans l'esprit des EGA. " L'accord passé avec Leclerc est un bon signal, mais il faudrait que d'autres enseignes prennent les mêmes engagements ", espère Damien Lecuir. 

Les plus lus

<em class="placeholder">Nicolas Legentil, éleveur normand et co-président de l’AOP FMB Grand Ouest et Normandie</em>
« J’ai deux acheteurs, Lactalis et Savencia, deux tanks mais seul le camion Eurial me collecte dans le Calvados »

Bloqué dans son développement par un contrat avec Lactalis pénalisant tout dépassement, Nicolas Legentil, éleveur laitier dans…

<em class="placeholder">Bertrand et Hervé Lecaplain,entourés de Romain Gaslard et Benjamin Gramont : « Nous avons voulu que la transmission se fasse dans un esprit gagnant-gagnant, aussi bien ...</em>
« Notre envie de transmettre notre élevage laitier à des jeunes nous mène depuis dix ans »

Au Gaec de la Rihouerie, dans la Manche, la transmission de l’exploitation à des tiers a été savamment anticipée. Un projet de…

<em class="placeholder">Alice Nothhelfer, vétérinaire consultante</em>
Abreuvement : « Le manque d’eau freine la production dans neuf élevages sur dix »
L’incidence d’un apport d’eau insuffisant sur les performances et la santé des vaches reste souvent peu palpable en élevage.…
<em class="placeholder">Jean Mollon, éleveur, et Anthony Plantard, salarié </em>
Attractivité : quand les laiteries aident les éleveurs à partir en vacances

Les laiteries basques Etxaldia et Onetik ont constitué des groupements d’employeurs et aident financièrement une soixantaine…

<em class="placeholder">salle de traite</em>
Temps de travail : des semaines de 50 heures pour les élevages laitiers en moyenne en Bretagne

Dans une étude sur le temps de travail, des systèmes laitiers conventionnels et biologiques bretons ont été analysés sous l’…

<em class="placeholder">éleveurs laitiers dans une stabulation </em>
« La création d’un GFA a permis de limiter le coût de l’installation d’un hors-cadre familial »

Le Gaec de Taute dans la Manche s’est fait accompagner en termes financier et juridique pour transmettre l'exploitation et…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière