« Notre troupeau a été touché par la FCO 8 et la MHE dans le Tarn »
L’élevage de Laurent, Nathalie et Nicolas Bruel a été touché par la FCO 8 deux ans de suite et la MHE cette année. Entre autres conséquences, une baisse de production laitière et des vêlages précoces attribués à l’une ou l’autre des maladies, qui ont sévi simultanément dans l’élevage. Témoignage.
L’élevage de Laurent, Nathalie et Nicolas Bruel a été touché par la FCO 8 deux ans de suite et la MHE cette année. Entre autres conséquences, une baisse de production laitière et des vêlages précoces attribués à l’une ou l’autre des maladies, qui ont sévi simultanément dans l’élevage. Témoignage.
« Tout a commencé avec une vache laitière tarie qui ne pouvait plus se déplacer, autour du 23 août 2024. Nous avons fait venir le vétérinaire qui a réalisé une prise de sang. Nous avons isolé la vache dans un box et lui avons donné un antiinflammatoire. Le résultat est arrivé une semaine après : la vache était positive à la FCO 8.
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Ensuite, le taureau blond de onze ans s’est trouvé mal. Un matin, il n’avait pas la pêche. Nous l’avons vu se creuser dans la journée, il maigrissait à vue d’œil. Son museau est passé du rose au marron. Il souffrait. Nous avons rappelé le vétérinaire, qui a réalisé une nouvelle prise de sang et lui a donné un traitement antibiotique et anti inflammatoire. C’était le 29 août. Le lendemain, le taureau avait des croûtes dans les naseaux. Nous avons eu la confirmation du résultat au bout d’une dizaine de jours : c’était la MHE. Nous avons été déclarés comme foyer MHE vers le 10 septembre, mais cela ne m’embêtait pas car je savais que cela ne posait pas de souci pour les mouvements d’animaux dans le respect des consignes de la zone régulée.
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FCO 8 ou MHE : les vaches sont revenues en lactation mais elles n'atteignent pas leur niveau normal de production
Mi-septembre, une dizaine de vaches laitières avaient des douleurs dans les pattes, elles marchaient mal, avaient les yeux blancs à bleu ciel. Nous avons eu des vêlages précoces, avec des vaches de retour en salle de traite à 2 à 3 litres. Les veaux sont nés vivants, à 30 kilos, mais ils ne poussent pas beaucoup, 200 grammes par jour. Certains sont nés aveugles ou borgnes. Les vaches sont reparties en lactation mais elles n’atteignent pas leur niveau normal de production. Depuis, nous avons perdu deux vaches laitières. L’une d’elles ne tenait plus sur ses pattes. Elle a été euthanasiée. Nous ne savons pas si c’est à cause de l’une ou l’autre des maladies.
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Le taureau positif à la MHE est vivant et nous espérons que, comme il a été pris rapidement en charge, il ne deviendra pas stérile. Nous envisageons de vacciner pour lutter contre la FCO 3, mais pas forcément pour la 4 ou la 8. Par contre, nous ne retiendrons cette option que si l’efficacité de la vaccination est réelle et qu’elle est prise en charge par l’État car son coût est élevé.
L’an dernier, nous avons eu la FCO 8, les vaches ont fait des petites lactations à 15 ou 20 litres. Cette année, elles sont reparties sur une lactation normale. Et nous n’avons pas eu de souci de reproduction.
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Nous pensons qu’il va falloir apprendre à vivre avec ces maladies et peut-être qu’à terme les vaches parviendront à s’immuniser. Mais sera-t-il rentable de traire des animaux qui arrivent en salle de traite avec 4 litres de lait ? Cela pose question quant à l’avenir de l’élevage laitier, vu que ni les veaux ni le lait ne sont payés au juste prix. »