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[Sommet de l’élevage 2021] Visite virtuelle d’un élevage de race Montbéliarde

Covid-19 oblige, les traditionnelles visites d’élevage à l’occasion du Sommet de l’élevage 2021 n’ont pas pu être organisées cette année. A la place, le groupe Réussir a conçu et filmé pour le salon des visites virtuelles. Plongée dans un élevage de Montbéliardes à Saint Genès la Tourette dans le sud du Puy de Dôme.

A Saint Genès la Tourette, au cœur de Livradois dans le sud du Puy-de-Dôme, Pierre Viallard est installé en Gaec avec son père depuis 2011 sur 115 hectares, dont 12 hectares de céréales, le reste en herbe avec un troupeau de 50 vaches laitières Montbéliardes. Le choix de cette race a été fait dans les années 60 « pour son adaptation au système pâturant et au croisement industriel basé sur l’herbe », confie-t-il. L’exploitation est en agriculture biologique depuis 1998. « Nos vaches produisent en moyenne 8000 kilos de lait pour une production totale annuelle de 400 000 litres transformée en partie dans une laiterie créée il y a 15 ans avec trois autres agriculteurs », précise l’éleveur. Son lait y est payé 750 euros/1000 litres contre « 490 à la laiterie », confie-t-il.

Santé de la mamelle, facilité de reproduction et longévité : des critères encore plus importants en bio

Ses critères de sélection pour le troupeau : de bons aplombs et des critères fonctionnels comme la santé de la mamelle, la facilité de reproduction et la longévité. « Des critères encore plus importants en bio, car on nous demande de réduire les traitements antibiotiques et hormonaux », explique Pierre Viallard. Certaines de ses vaches font jusqu’à 7 veaux. « 50% des accouplements se font en croisement industriel. La valeur bouchère est importante pour la résilience et la longévité des animaux », précise l’éleveur qui a vendu 40 veaux l’an dernier pour un prix moyen de 300 euros.

Comme le rappelle Cédric Forcade, technicien de l’OS Montbéliarde, la race introduite en 1889 en France par des moines suisses la race est très bien implantée en Auvergne, région fromagère de par la faible différence entre le taux de matière grasse de son lait et son taux de protéines. La race fortement développée dans l’Est de la France compte 650 000 vaches dont 400 000 au contrôle laitier.

Avec la crise laitière on arrive à un plateau

« Elle a progressé pendant longtemps, aujourd’hui avec la crise laitière on arrive à un plateau, avec des effectifs stables », déclare Cédric Forcade. Trois organismes de sélection (Umotest, Eva Jura et les Eleveurs de Montbéliarde) mènent l’évolution de la race, avec quelque 100 taureaux. « Pour le prochain ISU (index de synthèse unique), nous allons remonter un peu le taux de matières grasses et remettre un peu de poids sur l’aptitude bouchère », confie le technicien.

Pour le prochain ISU, nous allons remettre un peu de poids sur l'aptitude bouchère

Et ce, suite notamment à une étude réalisée dans l’Ouest de la France sur une quinzaine d’élevages pendant 3 ans qui a montré que le produit viande représentait 60 euros pour 1000 litres de lait (avec une fourchette de 30 à 120 euros). « Cela met un peu de beurre dans les épinards quand ont sait que la valorisation laitière est de 350 euros pour 1000 litres », pointe-t-il.

Voir aussi : "10 000 euros de revenus grâce au croisement dans mon élevage laitier"

 

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