MHE : un plan de soutien aux éleveurs confirmé par Marc Fesneau
En déplacement dans les Pyrénées-Atlantiques, le ministre de l’Agriculture a confirmé le soutien de l’Etat à la filière bovine et aux éleveurs impactés par la maladie hémorragique épizootique.
En déplacement dans les Pyrénées-Atlantiques, le ministre de l’Agriculture a confirmé le soutien de l’Etat à la filière bovine et aux éleveurs impactés par la maladie hémorragique épizootique.
Marc Fesneau s’est rendu le 2 novembre 2023 dans un élevage de bovins viande impacté par la maladie hémorragique épizootique (MHE) dans les Pyrénées-Atlantiques « afin de témoigner du soutien de l’État auprès des éleveurs durement touchés. »
Le déploiement d’un plan d’action « pour structurer et prolonger les efforts entrepris pour limiter au maximum l’impact de cette maladie pour la filière bovine, mais également au sein de chaque exploitation » est confirmé, informe le ministère de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire (MASA).
Aide pour les mortalités et les soins
En cas de suspicion clinique, les analyses PCR et les frais vétérinaires pour la réalisation du prélèvement seront intégralement pris en charge par l’Etat. Un groupe de travail prépare depuis mi-octobre un accompagnement conjoint par l’Etat et le FMSE (fonds de mutualisation du risque sanitaire et environnemental) de l’impact économique des mortalités et coût des soins aux animaux malades.
Ces mesures sont encore à affiner avec les professionnels, et leur détail devrait être présenté d'ici deux semaines d’après le MASA. C’est une urgence pour les éleveurs qui ne peuvent pas sortir d’animaux et se retrouvent en difficulté.
Le plan devra aussi permettre d’approfondir les connaissances sur la MHE et ses impacts sanitaires à plus long terme, (avortements, autres pertes de production,...) ce qui n’est pas encore faisable six semaines après la déclaration des premiers foyers. Selon le MASA, il n'est donc pas exclus de revenir dans quelques mois sur le soutien aux éleveurs si de telles pertes sont effectivement constatées.
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Les résultats d'une première étude sur 46 élevages seront disponibles mi-novembre. Il sera probablement nécessaire de consolider cette première base de données sur la maladie avec davantage de données. Il semblerait qu'en Espagne, l'importance des signes cliniques et le nombre d'animaux concernés aient évolué au fil de l'avancée géographique de la maladie.
Le plan du ministère servira aussi à coordonner l'action des professionnels, vétérinaires, et services de l’État, notamment sur comment bien soigner les animaux, et aussi à informer les États membres et les pays tiers de l’évolution de la situation sanitaire afin de maintenir l’ouverture des marchés.
Se préparer au printemps prochain
Les départements Pyrénées-Atlantiques et Hautes-Pyrénées concentrent environ 90 % des cas français à la date du 2 novembre 23, et les limites de la zone réglementée circonscrivent toujours le Sud-Ouest. Le MASA étudie d'ores et déjà l'organisation des mesures sanitaires pour le printemps prochain, quand le moucheron vecteur de la maladie va vraisemblablement redevenir actif après une potentielle trève hivernale.
Le MASA a également fait un point sur la démarche à encore plus long terme de lutte contre la MHE. Celle-ci pourra entrer dans le cadre du plan de reconquête de la souveraineté sur l’élevage présenté par Marc Fesneau au Sommet de l'Elevage, qui prévoit la mobilisation d’une enveloppe de 20 M€ pour mieux lutter contre les maladies animales présentes en France mais également nous préparer à la survenue de nouvelles maladies.
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