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Avis d’éleveur : Jérôme Martin, éleveur en Ille-et-Vilaine, 60 vaches croisées à 5 500 litres
« Mes 60 vaches ont pâturé tous les jours l’hiver dernier »

« Avec le pâturage hivernal, il faut être opportuniste et ne pas hésiter à sortir les vaches dès que cela est possible. »
« Avec le pâturage hivernal, il faut être opportuniste et ne pas hésiter à sortir les vaches dès que cela est possible. »
© J. Martin

« Cela fait une quinzaine d’années que je fais pâturer mes vaches en hiver. Elles tournent sur 45 paddocks d’un hectare. L’hiver dernier, elles n’ont passé qu’une seule journée en bâtiment. En général, elles dorment nuit et jour dehors jusqu’à Noël. Les années les plus pluvieuses, je les tiens un mois à l’intérieur pour éviter le piétinement, mais guère plus. Tout cela est possible grâce au drainage de mes sols limono-argileux et à mes chemins en béton.

Selon les conditions et les parcelles, j’adapte le temps de séjour. Certains jours, elles sortent seulement deux heures. Mais il faut être opportuniste et y aller dès que c’est possible !

J’ajuste le tour en fonction de la portance des parcelles. Cela m’est arrivé d’abîmer un peu, mais globalement, le piétinement reste limité. Je ne pratique aucune fauche en automne même s’il y a une bonne pousse, de façon à faire du stock sur pied. En hiver, les vaches reviennent sur les parcelles au bout d’un mois et demi à deux mois. En moyenne, elles pâturent entre 2 et 6 kg de matière sèche par jour. Le matin, elles reçoivent de l’enrubannage mélangé au foin mais je limite le temps à l’auge pour qu’elles sortent sans être « gavées ». J’ajuste les quantités distribuées en fonction des refus à l’auge. Les fourrages complémentaires représentent 1,8 à 2 tMS/an et l’herbe pâturée 3,5 à 3,7 tMS/an.

Un litre de lait supplémentaire les jours où les vaches sortent

Même s’il y a peu d’herbe certaines années, cela profite à la production de lait : il y a un litre de lait supplémentaire les jours où les vaches sortent, comparés à ceux où elles ne sortent pas. Ça vaut le coup, même si c’est parfois plus un bonus sur le lait qu’une réelle économie de fourrages.

Autre avantage : au printemps, la gestion des cycles de pâturage est facilitée avec un décalage de la pousse. Les paddocks sont bien rasés en fin d’hiver, et comme les vaches sont habituées à sortir tous les jours, elles ne font pas les « fofolles » ! »

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