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Les résultats 2018 des fermes laitières pénalisés par la hausse des charges

Avec un prix du lait parmi les plus élevés de la période 2014-2018, l'EBE 2018 n'est le meilleur de la période que pour les polyculteurs.

tableau résultats des fermes spécialisées en lait 2014 à 2018
© Réussir d'après Inosys, Idele

L'EBE moyen 2018 de 319 exploitations laitières conventionnelles suivies dans le cadre du réseau Inosys(1) est un peu moins bon qu'en 2017. Pourtant, le prix du lait était un peu plus élevé qu'en 2017 et le produit brut était plus élevé. En cause : la hausse des charges. « Les exploitations laitières ont supporté une hausse sensible du prix de l'énergie et des aliments achetés, mais surtout elles ont subi des réductions de productions fourragères, provoquées par la longue sécheresse estivale », précise l'Institut de l'élevage. Seules les fermes avec cultures s'en sortent mieux qu'en 2017.

L'effet sécheresse marque les coûts

Sur la période 2014-2018, le cru 2018 n'est pas mauvais. Le prix du lait est le deuxième meilleur prix sur ces cinq ans. Le produit brut est le meilleur de la période pour toutes les catégories d'exploitation : plaine, montagne, spécialisée ou non. Pour les polyculteurs, l'EBE et le disponible par UMO exploitant sont les plus élevés en 2018 (43 000 € disponible/UMO expl.). Ils ont non seulement bénéficié des bons prix des cultures, mais ils ont aussi un coût de production parmi les plus bas de la période : 433 €/1 000 l (432 € en 2017). Par contre, pour les exploitations de montagne hors AOP de l'Est, le disponible n'est ni dans les meilleurs ni dans les moins bons (25 900 €/UMO expl.). Le coût de production total est le plus élevé de la période, à 594 €/1 000 l.

Pour 2019, les résultats devraient être comparables, avec un prix du lait un peu plus élevé, mais une conjoncture grandes cultures moins bonne, des indices de charges (Ipampa) en légère hausse. Et l'effet de la sécheresse va encore marquer les coûts de revient, notamment en montagne hors AOP de l'Est. 

(1) Plus grands et plus productifs que la moyenne nationale, ces élevages sont suivis par Idele et les chambres d'agriculture.

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