Le futur comté encadrera plus son modèle
L'organisme de défense et de gestion du Comté, le CIGC, a adopté ses propositions pour le futur cahier des charges du Comté.
L'organisme de défense et de gestion du Comté, le CIGC, a adopté ses propositions pour le futur cahier des charges du Comté.
La phase de discussion avec les pouvoirs publics nationaux et européens démarre et peut prendre entre 12 et 18 mois. Parmi les propositions, la production des exploitations est limitée à 1,2 million de litres par an. D'autres éléments complémentaires sont à définir. "Nous voulons mettre aussi un critère humain", indique Alain Mathieu, le nouveau président du CIGC. La productivité maximum du troupeau est limitée à 8 500 l/vache (en moyenne lait livré). Il faut au moins 1,3 ha d'herbe par vache laitière au lieu de 1. Et 50 ares de pâturage disponible dans un rayon de 1 à 1,5 km autour du point de traite. Au moins 5 espèces prairiales doivent être présentes au semis. Les prairies naturelles représentent au moins 50% de la surface en herbe. L'affouragement en vert est fortement contraint : il ne peut débuter avant le 1er juin et est limité à 75 jours. Il est soumis à déclaration préalable et n'est permis que pour un repas par jour. L'ensilage est interdit sur toute l'exploitation. 70% minimum du fourrage doit être issu de l'exploitation.
Fermes familiales, pâturage, biodiversité...
"Cet ensemble de nouvelles exigences traduisent la volonté de garder des fermes familiales et sociétaires, et de réaffirmer la place du pâturage", insiste Alain Mathieu. Dans le même état d'esprit, l'encadrement de la croissance des ateliers de transformation a été acté, "pour garder des ateliers nombreux et divers, reflets de la diversité des savoir-faire et des comtés, mais aussi pour préserver la gouvernance des fruitières".
Pour garantir le bien-être des animaux, il sera écrit qu'il faut "une place par vache pour manger et se coucher (au moins 6 m2)". De nouvelles mesures ont été prises pour l'environnement : le plan d'épandage individuel sera obligatoire et le plan de fumure généralisé. Les épandages de lisier seront possibles à partir d'un cumul annuel de températures positives de 200°C. "Pour les haies, il n'y aura pas de mesures dans le cahier des charges, mais la filière y travaille. Des démarches sont déjà en place entre fruitières et associations environnementales et fédérations de chasseurs."
Rappelons par ailleurs que la Commission européenne a validé début juin la demande du CIGC d'intégrer la mention "le robot de traite est interdit" dans le cahier des charges du Comté réactualisé.