Le coût de production sous la barre des 300 €/1 000 l
Étude As-Clcp. La campagne
2010-2011 marque un repli
de près de 3 % du coût
de production du lait.
Après deux années de hausse importante, le coût de production du litre de lait(1) s’affiche en baisse sur la campagne 2010-2011. Il s’élève à 303 €/1 000 l, contre 312 €/1 000 l l’année précédente. C’est qui ressort d’un récente étude du réseau As-Clcp, menée sur 1 300 exploitations laitières spécialisées du Grand Ouest (Bretagne, Pays de la Loire et Normandie)(2).
Au premier trimestre 2011, le coût de production est même retombé sous la barre des 300 €/1 000 l. « Le repli de 2,9 % du coût de production s’explique par la diminution de quatre postes de charge, les autres restant quasistables », détaille Guy Lemercier, de Cogedis-Fideor. Le coût de renouvellement d’abord s’est réduit de 8,2 %. La politique de renouvellement s’est avérée moins forte en seconde partie de campagne suite aux rallonges accordées et à l’amélioration de la conjoncture. Par contre, le coût alimentaire est resté élevé, au même niveau que l’an passé.
Les charges de structure, de leur côté, ont baissé pour la première fois en dix ans. Mais ce retrait modéré de 3,4 % s’explique en grande partie par la diminution des cotisations sociales consécutive aux faibles résultats de la campagne précédente. Les charges de mécanisation et de bâtiment régressent un peu, « probablement en raison d’une meilleure adéquation entre les investissements réalisés et la quantité de lait produite ».
La baisse du coût de production tient aussi au volume produit. « Plus de lait produit, sans investissement supplémentaire, c’est l’effet dilution qui joue pleinement ! », se réjouit Guy Lemercier.
Les résultats financiers des exploitations se redressent
L’excédent brut d’exploitation moyen s’élève à 171 €/1 000 l, soit 19 % de mieux par rapport à la campagne précédente. « Le retournement de tendance de début 2010 a permis de retrouver des niveaux d’EBE d’il y a cinq ans. Le fonds de roulement s’est également amélioré, mais les exploitations n’ont pas encore retrouvé l’équilibre financier d’avant crise. » ■ E. B.
(1) méthode de calcul « Cogedis » hors rémunération du travail et du capital.
(2) avec des dates de clôture majoritairement au 30 avril.