Le bleu d’Auvergne enfin valorisé comme les autres AOP
L’accord de filière signé en 2009 prévoyait que le lait transformé en bleu d’Auvergne serait valorisé au même niveau que les trois autres AOP régionales (cantal, fourme d’Ambert, saint-nectaire) lorsque le nouveau cahier des charges entrerait en vigueur. C’est chose faite depuis le 13 novembre dernier, date de publication du décret au JO européen. Après quelques semaines de négociations, émaillées de pressions syndicales, les cinq entreprises concernées (Sodiaal, Lactalis, Dischamp, Société fromagère du Livradois, Société laitière de Laqueuille) se sont engagées par écrit début janvier à respecter cet accord.
Jusqu’à présent, les producteurs percevaient une plus-value de 4 à 10 € /1000 l alors que le différentiel de prix des autres AOP par rapport au lait standard se situe entre 50 et 60 € selon les entreprises en 2017. Le taux de transformation du lait collecté sur la zone d’appellation devrait se situer autour de 20 à 25 %. La zone d’appellation chevauche celles des autres AOP et va même au-delà. Le cahier des charges du bleu est proche de celui du cantal, sauf sur l’obligation de pâturage, qui est de 150 jours par an au lieu de 120 jours.