Lait bio : des appels à modérer la production du printemps
Le réseau Fnab Ouest et l'OP lait bio Seine et Loire appellent les éleveurs bio à modérer leur production de lait printanière, pour limiter les excédents de lait et donc les déclassements en conventionnel.
Le réseau Fnab Ouest et l'OP lait bio Seine et Loire appellent les éleveurs bio à modérer leur production de lait printanière, pour limiter les excédents de lait et donc les déclassements en conventionnel.
Face à une forte croissance de la collecte de lait bio en France depuis 2016 et une consommation toujours croissante mais de façon moindre en 2020, « le réseau Fnab Ouest - Bio en Normandie, CAB Pays de la Loire et FRAB Bretagne - appelle les éleveurs et éleveuses bio à modérer leur production printanière », indiquent les fédérations dans un communiqué commun. Le réseau constate également qu’une majorité des acteurs de la filière lait bio de l’Ouest de la France marquent une pause dans leur dynamique de développement pour 2021.
D'autres organisations de producteurs laitiers bio ont lancé des appels à la modération : l'OP lait bio Seine et Loire et Biolait par exemple. Biolait reconduit un dispositif pour limiter les excédents de printemps.
L'objectif est de soutenir la juste valeur les volumes produits et commercialisés au sein des filières bio.
"Il est important qu’en tant qu’éleveurs-ses bio « nous prenions notre part de responsabilité durant cette période pour contribuer à une démarche engagée et collective pour la filière laitière bio. Cette responsabilité ne devra pas être assumée uniquement par les producteurs mais également avec tous les acteurs concernés », souligne le réseau Fnab Ouest.
Afin de limiter la production pendant cette période, le réseau Fnab Ouest propose plusieurs stratégies à adapter à chaque système :
- allonger la période de tarissement sur une partie du troupeau,
- engraisser les vaches de réformes à l’herbe pour un abattage dans les mois à venir,
- diminuer le nombre de traite : 3 traites sur 2 jours ou monotraite quand c’est possible,
- arrêter les apports de concentrés,
- diminuer les fourrages à l’auge pour privilégier la production de lait basée seulement sur l’herbe pâturée,
- élever des veaux mâles pendant la période printanière.
Les organisations précisent qu'elles restent confiantes dans la dynamique à venir de la consommation de produits bio. Cet appel invite à mener des actions sur le long terme avec les opérateurs économiques pour encore plus structurer la filière laitière bio (transmission, étalement des projets de conversion, ...).
A partir du 1er janvier 2022, conformément à la loi Egalim, la restauration collective devra proposer au moins 20% de produits bio, donc c’est maintenant que le travail doit s’engager.