Lactalis et FranceMilkBoard signent un accord cadre
Les organisations de producteurs de lait FranceMilkBoard (FMB) Grand Ouest et Normandie ont signé avec Lactalis un accord cadre, notamment avec des clauses sur la gestion des volumes, une formule de prix du lait avec prise en compte des coûts de production, et une cession des contrats rénovée.
Les organisations de producteurs de lait FranceMilkBoard (FMB) Grand Ouest et Normandie ont signé avec Lactalis un accord cadre, notamment avec des clauses sur la gestion des volumes, une formule de prix du lait avec prise en compte des coûts de production, et une cession des contrats rénovée.
L'association d'OP FranceMilkBoard regroupe FMB Grand Ouest et FMB Normandie, deux OP transversales. Avec Lactalis, c'est le premier accord cadre conforme à la loi Egalim signé. "Les discussions continuent avec Savencia, Vaubernier, la Sill", indique Emmanuel Binois, représentant FMB Grand Ouest.
L'accord cadre signé avec Lactalis comprend une clause qui prévoit que "l'on définisse ensemble - Lactalis et les FMB - les volumes totaux à livrer, en fonction des marchés", indique Emmanuel Binois.
La formule de prix du lait correspond à peu près à la formule de l'Unell (Union nationale des éleveurs livreurs Lactalis), avec un indicateur coût de production qui entre à 50% dans le prix PGC France. Le premier calcul du prix donne quelques centimes de moins que la formule de l'Unell. "Mais il est écrit que le prix issu de la formule peut être négocié à la hausse, en cas de conjoncture défavorable aux éleveurs, ou négocié à la baisse, à la demande de l'industriel en cas de prix plus bas pratiqués par la concurrence", ajoute Emmanuel Binois. Il reste encore à préciser l'indicateur coût de production : FMB voudrait prendre l'indicateur du Cniel et Lactalis prend celui du réseau Inosys.
Une formule de prix proche de celle de l'Unell
"C'est une première étape, dont nous ne sommes pas pleinement satisfaits. Il y aura d'autres négociations pour faire évoluer cette formule, notamment sur l'indicateur coût de production. Il était important de signer pour sécuriser les producteurs avec un accord cadre."
FMB, comme d'autres OP, qu'elles représentent des livreurs Lactalis ou Savencia, soulève le problème de la déficience de Sodiaal. "Le prix Sodiaal sert de jalon pour le prix du lait des autres. On peut comprendre que les entreprises suivent leur environnement concurrentiel. La question est : Pourquoi Sodiaal ne parvient pas à mieux payer le lait ?"
Possibilités de cession de contrat
Cet accord cadre grave dans le marbre la possibilité de céder son contrat sans prélèvement de volume, en cas de reprise à l'identique de l'exploitation et en cas d'installation. La condition est aussi que les deux acteurs soient proches géographiquement. Les transferts partiels sont soumis à prélèvement pour alimenter une réserve de volumes contractuels, pour doter des installations et des demandeurs de volume.
"L'OP tient aussi beaucoup à ce que Lactalis ait un plan Jeune, avec un dispositif d'aide à l'installation autre que de simples attributions de volumes. Conscients des enjeux, ils sont en train d'étudier la question."