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La luzerne poursuit sa décarbonation

Réduire de deux tiers les émissions de CO2 fossile par rapport à 2012 est l’engagement de la filière de la luzerne déshydratée. Une bonne partie du chemin a déjà été parcourue.

Pour que la luzerne déshydratée coche toutes les cases d’une production durable, il lui faut se décarboner. L’objectif de la filière est d’avoir réduit d’au moins deux tiers les émissions de CO2 d’origine fossile (charbon essentiellement, lignite et gaz) en 2025, par rapport à 2012. Les émissions totales par tonne de produit fini ont déjà beaucoup baissé grâce au préfanage à plat qui augmente le taux de matière sèche du fourrage à son entrée usine. Les émissions de CO2 d’origine fossile ont été réduites par l’utilisation accrue du bois plaquette forestier pour le séchage. En 2019, le bois représentait près de 30 % des ressources énergétiques des usines de déshydratation pour leur activité luzerne. « Pour une production à peu près équivalente de pellets et balles de luzerne depuis 2008, nous avons quasiment divisé par deux les consommations d’énergie de la filière. Et avec les projets en cours, nous allons encore réduire les consommations d’énergie à la tonne de produit fini », souligne Yann Martinet, directeur de la Coopération agricole luzerne de France(1).

Du bois forestier à la place du charbon

Dans le cadre du plan de relance, dix-sept projets déposés par la filière de la luzerne déshydratée ont été retenus pour le volet décarbonation. Les aides permettront d’adapter les fours avec des injecteurs de biomasse, voire de les remplacer. « Et de substituer le charbon par de la biomasse, essentiellement du bois plaquette forestier, soumis à un plan de gestion et d’approvisionnement. Un projet prévoit de récupérer la chaleur de l’usine d’incinération à Châlons-en-Champagne », ajoute Yann Martinet.

Pour son plan 2026, la filière vise d’autres objectifs, comme l’amélioration de la performance nutritionnelle des luzernes déshydratées. Pour y parvenir, elle souhaite segmenter davantage les produits pour une meilleure adéquation de l’apport en protéine et en fibre aux besoins de chaque filière animale.

(1) Vingt-quatre sites produisent 760 000 tonnes de pellets, balles et concentré de protéines (moyenne des cinq dernières années). 10 % des produits sont certifiés bio.

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