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« Je suis devenu éleveur laitier à 52 ans », témoigne l'Irlandais Joe Whitty

À l’instar de nombreux éleveurs irlandais, Joe Whitty a troqué son élevage allaitant, pas assez rentable, contre un troupeau laitier en 2016.

Joe Whitty, éleveur. « La retraite, je n’y pense pas. J’envisage plutôt de transformer une partie de mon lait en fromages et de les vendre localement. »
Joe Whitty, éleveur. « La retraite, je n’y pense pas. J’envisage plutôt de transformer une partie de mon lait en fromages et de les vendre localement. »
© F. Mechekour

« Produire de la viande de bœuf bio, cela ne rapportait pas. Mais, pour me lancer dans le lait, j’ai dû attendre la fin des quotas », expose l’Irlandais Joe Whitty. En 2016, l’éleveur saute sur l’occasion pour opérer un changement radical. Il vend son cheptel allaitant et se lance dans la production laitière avec un troupeau de 60 à 70 vaches (6 500 l/VL) conduites en système bio.

Aujourd’hui âgé de 58 ans, Joe Whitty se réjouit d’avoir fait ce choix. « Produire du lait bio me convient. Cela rapporte plus (550 €/1 000 l en 2022) que produire de la viande bovine. » Il livre son lait à la coopérative The Little Milk Company. « Je ne voulais pas travailler pour une grosse entreprise. »

Projet de transformation à la ferme

Changer d’orientation à 52 ans, ce n’est pas banal et plutôt courageux. D’autant que Joe Whitty travaille seul sur son exploitation (avec l'aide occasionnelle d’une de ses filles). Il affirme travailler 80 à 90 heures par semaine tout en ayant amélioré sa qualité de vie !

« Ce n’est pas du travail, mais un choix de vie. Je ne supporte pas de rester assis. Avec nos conditions météo, je n’allais pas passer du temps à bronzer », explique-t-il en souriant. « Le gros du travail, c’est la traite. Depuis août, j’expérimente la monotraite. Il est fort probable que je ne retourne pas en arrière. »

Entrepreneur dans l’âme, Joe Whitty n’exclut pas de transformer une partie de son lait en fromages vendus localement. La retraite ne fait pas partie de ses projets à court terme. « Je travaillerai tant que je pourrai. J’espère encore au moins pendant dix ans. »

Lire aussi : Des éleveurs bio irlandais créent une laiterie pour booster leur revenu

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