Aller au contenu principal

Gènes Diffusion ajuste les index de ses taureaux Holstein à chaque élevage

Avec son programme Génétique haute performance (GHP), le groupe propose de moduler les index de ses taureaux Holstein en fonction des caractéristiques de chaque élevage grâce à l'analyse des micro-organismes présents dans l’intestin des vaches.

© Gènes Diffusion

Avec son nouveau programme « Génétique Haute Performance », Gènes Diffusion propose depuis le 1 er mai de personnaliser les index de ses taureaux Holstein en fonction des caractéristiques de chaque troupeau. L’objectif est d’améliorer la précision des index des taureaux en tenant compte de l’effet troupeau. En effet, même avec des index fiables, l’impact d’un taureau sur sa descendance varie en fonction de l’environnement propre à chaque élevage (alimentation, statut sanitaire, stress thermique…).

« Cela va être une révolution dans le monde de la génétique bovine puis de la génétique animale dans les années à venir », a annoncé Claude Grenier, directeur général du groupe Gènes Diffusion, lors d’une conférence de presse organisée le 30 avril.

Lire aussi : Des index plus personnalisés grâce aux bactéries

Pour prendre en compte l’effet troupeau, l’équipe R&D de Gènes Diffusion a eu l’idée de s’appuyer sur le séquençage des micro-organismes (le microbiote) présents dans l’intestin des vaches de chaque élevage. Quatre ans de recherches ont permis d’associer le profil du microbiote intestinal issu d’un échantillon de bouses prélevé sur 10 vaches représentatives du troupeau avec les résultats du contrôle de performance : lait, taux, matière utile et cellules. Et ceci pour chaque taureau holstein utilisé. Ce lien a été rendu possible par l’utilisation des données d’élevages issues de la plateforme de big data commune à Gènes Diffusion et le groupe Seenergi. « Notre logiciel d’accouplement Optigen va utiliser les nouvelles données pour accoupler chacune des femelles », a précisé Sylvie Patey, chef de projet du programme GHP.

 

 

 

Une adhésion sur la base d'un contrat de trois ans

 

 

 

L’adhésion à ce programme  se fait sur la base d’un contrat de trois ans. Gènes Diffusion table dans un premier temps sur 20 % de sa clientèle. Le service est facturé 500 € par an. Par ailleurs 49 € seront facturés pour chaque Holstein mise à la reproduction. Ce tarif tient compte des investissements en R&D, de la collecte annuelle des bouses en élevage avec génotypage de leur microbiote, mais aussi des doses de semence utilisées... Il faut y ajouter 20 € en cas d’utilisation de semence sexée. Le programme GHP nécessite que tous les animaux soient génotypés. Le groupe propose une aide de 5 € pour le génotypage des génisses et de 9 € pour les vaches. Les femelles doivent également être au contrôle de performance.

 

 

 

Qui est concerné ? Même si Seenergi a développé un partenariat avec Gènes Diffusion depuis 2017, ce service sera proposé à tous les éleveurs de l’Hexagone utilisant des taureaux Holstein issu du catalogue Gènes Diffusion. L’étape suivant pourrait être le développement de ce programme pour les races Normande et Charolaise. Par ailleurs, le concept de Conseil Haute Performance (CHP) devrait être mis en place en collaboration avec le groupe Seenergi au cours du deuxième semestre 2022.

 

 

 

A retenir :                                                                                                                                                                       Personnalisation des index des taureaux Holstein de Gènes Diffusion. Ce service s’adresse exclusivement aux élevages Holstein ayant génotypé 100 % de leurs femelles et inscrits au contrôle de performance.

 

 

 

Un début de retour sur investissement à partir de la troisième année

 

 

 

Gènes Diffusion évalue un coût additionnel de 10 €/vl/an par rapport à une utilisation classique des taureaux. « Le gain lié à la production laitière et aux taux est de 85 €/vl/an, soit un bénéfice net de 75 €/vl/an. Pour un troupeau de 100 vaches selon représente un gain de 7 500 € par an en changeant aucune pratique », selon Claude Grenier. Le retour sur investissement commence à se faire sentir à partir de la troisième année. « On arrive en pleine vitesse de croisière au cours de la sixième-septième année lorsque tous les animaux en lactation sont issus du programme GHP. »

 

 

 

 

 

 

 

Les plus lus

<em class="placeholder">Nathalie et Michel Daguer, éleveurs en Mayenne avec leurs vaches</em>
Pâturage hivernal : « Nous ne voyons que des bénéfices dans notre élevage en bio et en monotraite en Mayenne »

Le Gaec du Ballon en Mayenne, en bio et en monotraite, profite de conditions pédoclimatiques privilégiées pour pâturer en…

<em class="placeholder">guillaume rivet, éleveur dans les deux-sèvres</em>
Organisation du travail : « Nous avons robotisé la traite pour anticiper le départ à la retraite de mon père dans les Deux-Sèvres »

Le Gaec Privalait, dans les Deux-Sèvres, tourne entre mère et fils depuis bientôt deux ans. La robotisation de la traite, en…

<em class="placeholder">« L’herbe pâturée est la plus économique car, plus il y a de stock, plus les charges de mécanisation augmentent », soulignent Sébastien Le Goff et Julie Sylvestre.</em>
Diagnostic de système fourrager : « Nous avons prouvé la résilience de notre élevage face aux aléas climatiques dans le sud du Morbihan »

Au Gaec de Coët Cado, dans le Morbihan, pour s’assurer de la résilience de leur système fourrager aux aléas, les associés ont…

Carte de la zone régulée FCO3, en date du 19 décembre 2024.
FCO 3 : fin décembre, la maladie continue de progresser

À date de jeudi 19 décembre 2024, le ministère de l'Agriculture annonce 8 846 cas de fièvre catarrhale ovine sérotype 3.…

<em class="placeholder">Brice Minot, Vincent Colas et Cyrille Minot, trois des quatre associés du Gaec des forges, en Côte-d&#039;Or</em>
Élevage laitier : « Nous cherchons de la productivité et de l’autonomie pour rentabiliser nos installations en Côte-d’Or »

Au Gaec des forges, en Côte-d’Or, les associés ont robotisé pour mieux organiser le travail. La recherche d’un bon prix du…

Selfie de Yohann Allain dans son champ avec ses vaches laitières.
« J’espère que mon salarié deviendra mon associé sur mon exploitation laitière en Loire-Atlantique »

À la SCEA du Chêne Vert, en Loire-Atlantique, après le départ à la retraite de son père, Yohann Allain a modernisé sa salle de…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière