Formule de prix du lait : Les indicateurs coût de production réévalués
L'observatoire "coût de production" du Cniel s'enrichit de nouveaux fournisseurs de données et de davantage d'exploitations enquêtées. Les indicateurs économiques coût de production et prix de revient, sont publiés par l'interprofession laitière pour les exploitations conventionnelles de plaine, de montagne, et bio.
L'observatoire "coût de production" du Cniel s'enrichit de nouveaux fournisseurs de données et de davantage d'exploitations enquêtées. Les indicateurs économiques coût de production et prix de revient, sont publiés par l'interprofession laitière pour les exploitations conventionnelles de plaine, de montagne, et bio.
L'observatoire "coût de production" du Cniel s'enrichit de nouveaux fournisseurs de données et de davantage d'exploitations enquêtées. Les résultats s'affinent et les exploitations bio ont leur indicateur coût de production et prix de revient.
Pour les exploitations conventionnelles de plaine, en 2019, les indicateurs sont de 499 € pour 1000 litres pour le coût de production et de 403 €/1000 l pour le prix de revient. La hausse entre 2019 et 2018 est minime, car la forte hausse du poste Achats d'aliments est notamment compensée par une baisse importante du poste Mécanisation.
Pour les exploitations de montagne, entre 2019 et 2018, l'observatoire montre une hausse importante des indicateurs : + 21 € de coût de production à 644 €/1000 l ; et + 22 € de prix de revient à 483 €. Cette envolée est principalement due aux postes Achats d'aliment, Travail et Mécanisation.
Pour les élevages bio, entre 2019 et 2018, la hausse est marquée : + 12 € de coût de production à 764 €/1000 l ; et + 13 € de prix de revient à 547 €.
«Les sécheresses à répétition et l’augmentation des coûts du salariat liée à la mutation des exploitations laitières explique cette augmentation entre 2018 et 2019», décrypte Daniel Perrin, secrétaire général de la FNPL.
Pour rappel, le Cniel a mis en place cet observatoire national des coûts de production du lait de vache en France, en s’appuyant sur des données mises à disposition par des centres de gestion et organismes de conseil en élevage, avec l'appui technique de l’Institut de l’élevage (Idele). Les prix de revient doivent servir de base dans les négociations commerciales annuelles entre la grande distribution et ses fournisseurs.
Le coût de production (CP) est la somme des charges mobilisées pour l’atelier lait : des charges réelles constatées (opérationnelles et de structure), des amortissements et une rémunération forfaitaire des facteurs de production, notamment la main d’oeuvre des exploitants à hauteur de 2 SMIC par unité de main d’oeuvre dédiée à l’atelier lait. Il prend en compte l’ensemble des moyens à mobiliser pour produire du lait (à taux réel).
Le prix de revient (PR) est la différence entre le coût de production de l’atelier lait et le montant des aides et des autres produits affectés à cet atelier. Il constitue un point de comparaison avec le prix du lait à teneur réelle.
Un écart élevé entre coût de production et prix de revient
La différence entre le prix de revient et le coût de production est importante pour les exploitations de montagne et les bio : 161 €/1000 l et 217 € respectivement avec les données 2019. Cet écart s'explique aux deux-tiers par les aides, et un tiers est dû aux autres produits de l'atelier lait (réforme, veau). "Ramenées aux 1000 litres, les aides et les produits joints des systèmes de montagne et bio sont plus élevés qu'en système conventionnel de plaine", souligne l'Idele. Les systèmes de montagne et bio étant moins productifs, leur niveau d'aide et de produit joint (réformes, veau) est moins dilué par le volume de lait quand on exprime "pour 1000 litres".