FCO/MHE : pourquoi faut-il déclarer le foyer
La FCO et la MHE sont des maladies à déclaration obligatoire. Le fait d’être déclaré foyer n’entraîne que peu de conséquences à l’échelle de l’exploitation, notamment pour les transports de bovins. En revanche, cela ouvre le droit à de potentielles aides, permet d'alerter les éleveurs voisins que l’une de ces maladies circule autour de chez eux et contribue à la veille sanitaire collective.
La FCO et la MHE sont des maladies à déclaration obligatoire. Le fait d’être déclaré foyer n’entraîne que peu de conséquences à l’échelle de l’exploitation, notamment pour les transports de bovins. En revanche, cela ouvre le droit à de potentielles aides, permet d'alerter les éleveurs voisins que l’une de ces maladies circule autour de chez eux et contribue à la veille sanitaire collective.
- Quand un élevage bovins ou ovins est-il déclaré foyer de FCO et/ou de MHE ?
- Pourquoi faut-il déclarer un foyer de FCO et/ou de MHE ?
- Quelles sont les conséquences d’être déclaré foyer FCO ou MHE pour une exploitation ?
- Quels intérêt l’éleveur a-t-il d'être déclaré foyer FCO ou MHE ?
- Combien de temps reste-t-on foyer FCO ou MHE ?
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Quand un élevage bovins ou ovins est-il déclaré foyer de FCO et/ou de MHE ?
« En cas de suspicion clinique de MHE ou de FCO – quel que soit le sérotype -, ces deux maladies étant classées à déclaration obligatoire, l’appel de son vétérinaire sanitaire est obligatoire. Le vétérinaire réalise une prise de sang – sur trois animaux de la même espèce maximum -, et remplit une fiche de déclaration clinique qui est envoyée à la DDPP. Une analyse PCR est réalisée dans un laboratoire agréé. Si le test est positif, le cheptel est déclaré foyer par la DDPP », informent Céline Pouget, vétérinaire et directrice adjointe du GDS de l’Aveyron et Fany Trotier, ingénieure au GDS de l’Aveyron.
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Pourquoi faut-il déclarer un foyer de FCO et/ou de MHE ?
La FCO et la MHE sont des maladies à déclaration obligatoire
« La FCO est classée CDE au titre de la Loi de santé animale. La MHE est classée DE. La classification E signifie que la maladie est soumise à surveillance. La classification D implique des restrictions de mouvement. La C, un plan d’éradication facultatif. S’agissant de maladies CDE ou DE, si un foyer n’est pas déclaré, les risques encourus sont limités. Nous ne disposons pas, en effet, de moyens permettant d’assurer le suivi en temps réel de la situation sanitaire d’un élevage. Situation qui, par ailleurs, peut évoluer rapidement », explique Cyril Pailhous, adjoint au service santé et protection animale, certification et environnement à la DDPP de l’Aveyron.
Vincent Rivasseau, chef du service protection sanitaire et environnement à la DDPP 14, précise néanmoins : « Une non déclaration constitue une infraction susceptible d’être punie de la peine d'amende prévue pour les contraventions de la 4e classe (750€). »
Savoir que la FCO et la MHE circule dans son cheptel permet d’agir plus vite et de vacciner
« Savoir que de la FCO ou de la MHE circule dans son cheptel permet de prendre des précautions comme surveiller les animaux, les rentrer si possible ou leur donner des antiinflammatoires pour les soulager. Et si le test PCR est négatif, il faut continuer d’investiguer car d’autres maladies peuvent également être en cause, complètent Céline Pouget et Fany Trotier. En cas de cheptel non vacciné, une vaccination peut aussi être mise en route en urgence afin de diminuer l’impact de la maladie (baisse de la virémie, diminution de la mortalité, diminution de l’impact sur la reproduction ou sur la production laitière). Bien qu’il soit toujours préférable de vacciner en préventif, savoir que la maladie circule dans son cheptel permet d’agir vite. En 2023, quand le nouveau variant de la FCO 8 est apparu, le réseau de sentinelles – éleveurs et vétérinaires – nous a permis de prévenir localement les éleveurs, d’inciter à la vaccination et d’alerter nationalement. La déclaration individuelle et celle collective permettent d’alerter sur l’émergence d’une nouvelle maladie ».
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Quelles sont les conséquences d’être déclaré foyer FCO ou MHE pour une exploitation ?
Le transport est autorisé en absence de symptômes
« Il n’y a pas d’arrêté préfectoral de déclaration d’infection (APDI) pris en cas de foyer FCO ou MHE. Il n’y a donc pas de blocage des mouvements d’animaux au sens strict. En revanche, il peut y avoir des blocages indirects en fonction des conditions de circulation des animaux vers des pays membres de l’UE ou des pays tiers : certains pays exigent que les animaux proviennent d’élevages qui n’ont pas été déclarés foyers depuis un certain temps. Dans tous les cas, le transport n’est autorisé que pour des animaux qui ne présentent pas de signes cliniques », décrit Cyril Pailhous.
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La circulation est libre au sein de la zone régulée
« La circulation est libre au sein des zones régulées. Pour en sortir, les animaux doivent avoir eu une désinsectisation de quatorze jours et d’une PCR négative de moins de quatorze jours. Ou bien être vaccinés par un vaccin qui bloque la virémie », poursuit Cyril Pailhous.
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Quel intérêt l’éleveur a-t-il d'être déclaré foyer FCO ou MHE ?
« Outre le fait que l’éleveur sait quelle est la pathologie qui touche ses animaux, et en complément de la prise en charge des frais liés à la gestion de la suspicion par le vétérinaire (visite, déplacement, prélèvements et analyses dans la limite de trois par espèce au sein d’un même élevage), il peut éventuellement prétendre, en fonction des conditions d’accès (surmortalité, perte de chiffre d’affaires) aux dispositifs d’accompagnement portés par le FMSE et/ou au dispositif de dégrèvement fiscal porté par l’administration », note Cyril Pailhous.
Combien de temps reste-t-on foyer FCO ou MHE ?
« Il n’y a pas de durée officielle, l’expression de formes cliniques de la maladie dans un élevage pouvant être cyclique et les femelles culicoïdes piquant périodiquement avant d’entrer en ponte. Quand de nouveaux cas cliniques apparaissent, on ne refait pas tout le process de déclaration. Sauf s’il y a un doute entre les symptômes de la FCO et de la MHE. Dans ce cas, il est possible de redéposer auprès de la DDPP une déclaration de suspicion », conclut Cyril Pailhous.