Pour facturer le lait, les OP ont besoin des données volume et qualité du lait
L'outil interprofessionnel Infolabo est en cours de refonte. Une évolution qui permettra aux organisations de producteurs de s'emparer de la facturation du lait.
L'outil interprofessionnel Infolabo est en cours de refonte. Une évolution qui permettra aux organisations de producteurs de s'emparer de la facturation du lait.
Les organisations de producteurs (OP) demandent depuis plusieurs années de disposer des données de leurs adhérents concernant le volume et la qualité de leur lait. Le Cniel a procédé à une refonte importante d’Infolabo, son dispositif informatique de gestion des données servant à payer le lait.
« Le nouvel Infolabo devrait être prêt pour janvier 2025. L’objectif est de répondre à la demande des OP et d’anticiper celle d’intermédiaires de collecte et de facturation entre les éleveurs et les transformateurs, explique Frédéric David, président de MyLab (laboratoire d’analyse du Grand Ouest). Cela prend du temps car il faut sécuriser tous les transferts et intégrer les OP comme nouvel acteur dans le dispositif Infolabo. Par ailleurs, le nombre d’analyses systématiques augmente. Aujourd’hui, chaque mois, plus de 80 données sont générées, stockées et valorisées pour la facture de lait ou des programmes d’amélioration : taux, cellules, cryoscopie, germes, butyrique, résidus d’antibiotiques, urée… Auxquelles s’ajoutent 15 données sur les volumes. »
Infolabo prêt pour janvier 2025
Le Cniel a acté que Infolabo se chargera des données sur les volumes, en plus des données sur la qualité du lait. Le collecteur enverra les données volume à Infolabo, qui les fournira ensuite aux éleveurs. À charge aux OP de les recueillir auprès de leurs adhérents. « Il faut encore trouver un accord sur le délai d’envoi des données sur le volume. Le collège producteurs du Cniel demande que ce délai soit de 24 heures, comme c’est le cas pour les résultats qualité du lait. »
L’adaptation des outils informatiques des laboratoires sera financée par les cotisations Cniel. « Les collecteurs doivent aussi adapter leurs outils informatiques. Les grandes entreprises sont équipées et ne rencontrent pas de frein. Les plus petites (moins de 20 millions de litres collectés) auront un délai supplémentaire pour s’adapter et une aide technique du Cniel pour trouver l’outil le mieux adapté. »
Du côté de Poplait, Fabrice Guérin déclare que l’association d’OP « a fait évoluer son logiciel de gestion des données des adhérents des OP. Les OP sont prêtes à participer à une phase test avec le Cniel ».