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Eurial poursuit le développement de ses marques

La branche lait d’Agrial accélère aussi sur ses implantations à l’étranger et investit dans les protéines spécifiques.

Pascal Le Brun, président de l’organisation métier lait de vache conventionnel Eurial. " Disposer des trois laits - vache conventionnel et bio, et chèvre - et de substituts végétaux (marque A bicyclette) est un atout sur le plan commercial. "
© C. Pruilh

Le prix du lait de vache conventionnel sur l’année 2018 a été critiqué par les adhérents. Le résultat 2018 d’Eurial, la branche lait d’Agrial, est en baisse par rapport à 2017. Il permet de procéder à une ristourne de 1,16 €/1 000 l(1), divisée par deux par rapport à celle de 2017. " Au final, il manque environ 3 €/1 000 l par rapport au prix payé par d’autres entreprises de notre taille ", indique Pascal Le Brun, président de l’organisation métier lait de vache conventionnel. Les adhérents touchent en plus des intérêts sur parts sociales, une ristourne liée aux résultats du groupe Agrial et une ristourne de la branche agricole s’ils y contribuent. Le retour sur le résultat 2018 aux 13 000 agriculteurs adhérents Agrial s’élève à 15,6 millions d’euros (27 % du résultat net du groupe). Un adhérent lait de vache conventionnel, reçoit entre 2,50 et 6 €/1 000 l environ, selon son engagement avec la coopérative.

Faire de Grand fermage une marque transversale

Le prix du lait correspond aux valorisations d’Eurial et à son besoin d’investir pour améliorer sa valeur ajoutée. " Notre mix produit est d’environ 35 % de PGC France destinés aux GMS et à la RHD ; 20 % de PGC exportés et 45 % d’ingrédients. Notre objectif est de réduire la part d’ingrédients de commodité et d’augmenter la part des PGC. " Un investissement de 28 millions d’euros sur 2019 et 2020 permettra de moderniser les sites d’Herbignac et de Moyon, afin de produire moins de caséines et plus de protéines spécifiques pour la nutrition santé notamment. Les autres priorités de la branche lait sont le renforcement des marques et le développement européen.

Toutes les marques d’Agrial ont progressé en 2018. Grand fermage, Pavé d’affinois, Maestrella, Soignon, Agrilait et Les 300 & Bio représenteront en 2019 près de 40 % du chiffre d’affaires, contre 30 % en 2015. De nouveaux produits seront lancés cette année, pour le snaking et l’apéritif. " Et nous allons faire de Grand fermage une marque transversale, avec d’autres produits que le beurre. "

Achats en Allemagne, Espagne et Italie

En 2018, la coopérative a investi en Espagne (activité chèvre) et en Italie. Dernièrement, elle a racheté le fromager allemand Rotkappchen Peter Jülich, avec deux marques fortes en fromages de vache et de chèvre, et une équipe de 25 commerciaux. " Cela permet d’accélérer notre développement outre-Rhin. " En outre, une partie des fabrications des fromages au lait de vache, qui étaient faites par la coopérative allemande DMK, le sont depuis mi-mars sur le site français de Dangé-Saint-Romain dans la Vienne. Ces fabrications utilisent sept millions de litres de lait des adhérents Agrial.

Enfin, depuis l'automne 2018, plus de 130 magasins de distribution rurale sont passés sous une nouvelle enseigne LaMaison.fr (magasin physique et offre numérique) avec pour objectif de développer la proximité entre les adhérents et les rurbains, et de communiquer sur nos produits, nos marques (pas de vente) et sur la coopérative.

(1) En lait de vache bio, la ristourne est de 1,61 €/1 000 l et en lait de chèvre de 2,44 €/1 000 l.

Chiffres clés

3 600 exploitations en lait de vache conventionnel, 590 en lait de chèvre, 275 en lait de vache bio
2,16 Md l collectés
337,88 €/1 000 l de prix du lait toutes qualités et primes comprises (342,61 € en 2017) hors ristourne
2,4 Md € de chiffre d’affaires, dont 35 % à l’international
 

Quid des laits différenciés ?

Les laits différenciés amènent des contraintes de production, de collecte et de transformation. "Notre gamme Agrilait (lait de consommation) en sans OGM et BBC (Bleu blanc coeur), concerne un noyau de producteurs autour de Rennes et Saint Hilaire. Nous élargissons la zone très progressivement, car nous faisons attention de ne produire que pour répondre à la demande des marchés et en tirer une valeur ajoutée", indique Pascal Le Brun. Cette valeur est répartie entre tous les adhérents, selon le principe d'équité de la coopérative.

La coopérative livre un contrat de 1 milliard de litres de lait à Savencia. "Pour l'instant, ce groupe ne nous demande pas de conditions de production particulières. Mais cela viendra."

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