Aller au contenu principal

Êtes-vous prêt à installer des logettes creuses pour les vaches ?

Très confortables lorsqu’elles sont réalisées dans les règles de l’art, les logettes creuses, encore très minoritaires, semblent cependant faire de plus en plus d’adeptes en France.

© F. Mechekour
 

Oui.

Christophe Cousandier, en Gaec avec son frère Benoît dans le Bas-Rhin

Nous avons construit un nouveau bâtiment avec 167 logettes creuses (211 euros/logette) pour remplacer notre stabulation sur aire paillée. Elle était devenue trop petite pour loger nos 130 Simmental (7 500 kg). On arrivait à gérer les cellules grâce à un entretien dynamique de l’aire paillée (curage toutes les trois semaines…), mais on perdait presque une demi-heure chaque matin pour nettoyer les mamelles. Ce n’est plus le cas. Nous avons visité des élevages en France et en Allemagne avant de choisir les logettes creuses pour le confort qu’elles procurent. Nos vaches sont entrées dans le bâtiment en mars 2017. Elles sont très propres et n’ont pas de tarsites. Les logettes creuses Kristen (marque allemande) sont conçues pour que la vache ne bouse pas dedans et éviter de perdre de la litière (murets en béton de formes et dimensions différentes à l’avant et à l’arrière). Cela permet de la renouveler que tous les 12 à 15 jours (environ 4 t de mélange à base de 1,2 t de chaux, 600 kg de paille et 900 litres d’eau). La chaux (56 euros/t) est un très bon asséchant et permet de maintenir la litière en place. Nous avons conservé des aires paillées pour les vaches fraîches vêlées et les taries.

 

Non.

Robert Dieudonné, en Gaec en Meurthe-et-Moselle

Nous avons abandonné les logettes creuses il y a plus de dix ans. À l’époque nous utilisions de la sciure. Puis, nous avons investi dans un séparateur de phase pour résoudre des problèmes de brassage avec notre lisier (trop épais). Nous avons utilisé une partie de la phase solide pour charger et entretenir les logettes creuses. Mais, le compost avait tendance à chauffer même en le changeant toutes les semaines. Nous avons donc décidé de passer en logettes pleines et d’installer des matelas épais et souples (mousse de 5 cm d’épaisseur recouverte d’une toile tramée en caoutchouc de 4 mm) pour optimiser le confort de nos vaches. Nous avons continué à utiliser la phase solide du lisier comme asséchant. Mais, comme nous avions des problèmes de cellules, dans le doute, nous avons préféré changer au profit de la sciure dépoussiérée (32 kg/j pour 150 logettes - 190 Prim’Holstein à 10 000 kg). Le passage aux logettes pleines avec tapis nous a fait gagner beaucoup de temps sur l’entretien des logettes.

Oui.

Rémi Cadio, éleveur dans le Morbihan

J’ai eu plusieurs échos favorables. Nous avons pris des logettes creuses parce qu’elles coûtent moins cher et elles améliorent le confort des animaux. Nous en avons acheté 160 d’occasion pour 5 600 euros en 2016. Depuis leur installation en novembre 2016, nos vaches (130 Prim’Holstein à 10 000 kg) ont beaucoup moins de problèmes de pattes, de tarsites par rapport aux logettes béton paillées de notre ancienne stabulation. Et la qualité du lait n’a pas changé. Jusqu’ici, nous utilisions un mélange à base de paille broyée et de dolomie en quantités équivalentes (650 à 700 kg chacun) auquel on ajoutait environ 300 litres d’eau. Cette année, nous allons utiliser de la paille ensilée pour obtenir un mélange plus fin. Pour l’entretien des logettes, on prépare un mélange avec notre mélangeuse tous les 15 jours en hiver et tous les mois en été. Pour éviter que le canal qui achemine les déjections ne se bouche en été quand le temps est trop sec, nous avons installé une pompe immergée dans la fosse à lisier pour renvoyer du jus dans le canal.

Les plus lus

<em class="placeholder">Denis Battaglia, éleveur laitier en Meurthe-et-Moselle, devant son silo de maïs</em>
« Nous avons toujours plus d’un an de stocks d’avance en fourrages »

Le Gaec du Rupt de Viller, en Meurthe-et-Moselle, refuse de se retrouver confronté à un manque de stocks fourragers. Au fil…

<em class="placeholder">Prairie avec une vache Normande et une vache de race Prim&#039;Holstein en Mayenne. </em>
Prairies permanentes : la Commission européenne donne son feu vert pour l’assouplissement

La demande de modification des règles des BCAE 1 et 9 encadrant les prairies permanentes et les prairies sensibles dans la PAC…

<em class="placeholder">Romain Lelou devant son robot de traite.</em>
« Nos 135 vaches, traites par deux robots saturés, pâturent jour et nuit en Loire-Atlantique »
Au Gaec du Champ-Léger, en Loire-Atlantique, les éleveurs ont fait le pari de traire avec deux robots jusqu’à 140 vaches, et ce 2…
silos de coproduits
Alimentation animale : halte aux idées reçues sur les coproduits
Localement, il est possible de jouer davantage la carte des coproduits pour alimenter les troupeaux de vaches laitières. Pourtant…
%agr
« Nous économisons 2 500 euros en quinze mois en récupérant les eaux de toiture dans notre élevage laitier »

Élodie et Mathieu Regazzoni, associés en Gaec à Scey-Maisières dans le Doubs, traitent au chlore les eaux de récupération de…

Carte de la zone régulée FCO 3, en date du 6 novembre 2024.
FCO 3 : l'Isère, le Maine-et-Loire et le Puy-de-Dôme touchés à leur tour

A date de mercredi 6 novembre 2024, le ministère de l'Agriculture annonce 7 311 cas de fièvre catarrhale ovine sérotype 3.…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière