En Allemagne, 23 500 euros de revenu laitier en 2015/2016
Le rapport annuel 2015/2016 du syndicat DBV sur la situation de l’agriculture allemande montre que le revenu moyen des producteurs de lait allemands a été divisé par deux en deux ans, hors recettes provenant par exemple de la production d’énergie. Selon les bilans fournis par les centres de gestion, il s’est élevé à 23 586 € par UMO contre encore 46 680 € en 2013/2014. Il se situe à 3 871 € sous la moyenne (également en baisse de près de 2 500 € sur l’année) d’une exploitation allemande (27 500 €). Il marque une nouvelle dégradation par rapport aux 24 799 € perçus par un producteur de lait en 2014/2015. La diminution du coût des fourrages et de l’énergie, la fin de la charge que constituait l’achat de quotas, n’ont de loin pas compensé la plongée du prix du lait. Sur une base de 40/34, il a reculé à 265,40 €/1 000 l en 2015/2016 contre 321,50 € en 2014/15 et 395,20 € en 2013/14. Le DBV souligne que ce niveau de revenu reste largement insuffisant pour assurer une vie décente d’autant que 7 500 € restent à déduire pour payer impôts, assurances, cotisations retraite, et pour essayer d’investir. En Basse-Saxe, principal bassin laitier allemand, le revenu constaté de 22 122 € est inférieur à la moyenne nationale.
Pour l’exercice 2016/2017, une première approche table sur une rémunération de 35 000 €/UMO en raison de la remontée des prix depuis l’automne 2016. Pour la Chambre d’agriculture qui avance ce chiffre, ce niveau reste toutefois insuffisant pour faire de la production laitière une activité rentable dans des élevages où la part des financements extérieurs grimpe depuis deux ans. En 2016, 5,6 % des quelque 70 000 élevages laitiers allemands ont mis la clé sous la porte, contre 4 à 5 % habituellement.