Des OP transversales et un lait de pâturage bien rémunéré
La Confédération paysanne voudrait que les producteurs soient obligés d'adhérer à des OP transversales. "Il y a trop d'OP concurrentes entre elles. Les OP liées à une seule laiterie obtiennent parfois des choses, mais c'est ce que les laiteries ont bien voulu leur donner. Pour avoir un réel pouvoir, il faut des OP transversales importantes", défend Charlotte Kerglonou Mellier, éleveuse en Ille-et-Vilaine, au Space.
Sur le lait de pâturage, le syndicat milite pour un cahier des charges interprofessionnel pour une meilleure lisibilité pour le consommateur. Mais à la différence de certains opérateurs qui préfèrent un cahier des charges permettant d'y faire entrer le maximum d'éleveurs, le syndicat défend "un cahier des charges ambitieux avec du vrai pâturage ; pas juste un critère en jours de pâturage mais aussi une notion de part d'herbe dans la ration. Pour ne pas décevoir le consommateur et pour aller chercher une vraie valeur ajoutée, et pas juste 10 ou 15 €/1000 l. Certes cela concernera moins de monde, mais on peut avoir un système d'accompagnement des autres exploitations pour les faire entrer à terme dans le cahier des charges", défend Nicolas Girod, éleveur dans le Jura et secrétaire national pôle élevage.