Des malformations de veaux liées à la circulation du virus de Schmallenberg
D’après des remontées des GDS, le virus de Schmallenberg a circulé assez fortement en 2020, induisant depuis l’automne la naissance de veaux , agneaux et chevreaux malformés.
D’après des remontées des GDS, le virus de Schmallenberg a circulé assez fortement en 2020, induisant depuis l’automne la naissance de veaux , agneaux et chevreaux malformés.
Dans un bulletin du 1er février, GDS France fait le point sur la situation épidémiologique du virus de Schmallenberg SBV. Ce virus qui touche les ruminants a été détecté pour la première fois en Allemagne en 2011. La principale forme clinique de la maladie est l’apparition de malformations résultant d’une infection in utero pendant la gestation, rappelle GDS France.
Depuis quelques semaines, les remontées d’un certain nombre de GDS semblent indiquer que le virus SBV a circulé assez fortement durant la saison vectorielle. Une circulation qui entraine depuis l’automne 2020 la naissance de veaux, agneaux et chevreaux malformés.
Une transmission par les culicoïdes
La transmission du virus est essentiellement assurée par les culicoïdes (comme la FCO). GDS France avance deux causes probables de cette recrudescence :
-la circulation du SBV à bas bruit depuis plusieurs années sur le territoire français.
-le renouvellement des populations de ruminants entrainant une augmentation de la proportion d’animaux naïfs (n’ayant jamais été en contact avec le virus) au début de la saison de circulation du virus.
Pas de moyens de prévention ni de lutte disponibles en France
La surveillance réalisée entre janvier 2012 et septembre 2018 dans le cadre de la plateforme d’épidémiosurveillance en santé animale montre que le virus a circulé chaque année avec des différences d’intensité selon les années: massivement en 2011 et 2012 (au moment de son introduction), et également en 2016. La circulation plus intense en 2020 laisse penser à une cyclicité quadriennale, ce qui est observé avec un virus proche du SBV ( virus Akabane) présent en Océanie, Afrique et Moyen-Orient. Ce dispositif de surveillance est actuellement « en dormance ». Mais il pourrait être réactivé si un changement important dans l’épidémiologie de la maladie se produisait. La vigilance est aujourd'hui exercée de façon informelle.
Il n’existe actuellement aucune mesure de prévention ( en particulier de vaccin) ni de moyens de lutte disponible en France, rappelle GDS France.