Sélection
De nombreux pays renforcent le poids de l´index fertilité
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Aux Etats-Unis, le taux de gestation à la première insémination a baissé en moyenne de 0,45 % par an sur vingt ans ! Aux Pays-Bas, le taux de réussite est passé de 55 % à 45 % en l´espace de dix ans. La tendance est la même au Canada, en Irlande.
Bref, ces évolutions, présentées par Stéphanie Minéry de l´Institut de l´élevage, confirment que la France n´est pas le seul pays concerné par la dégradation importante de la fertilité des vaches laitières de race Holstein. Le contraire eut été étonnant dans la mesure où ces pays ont tous eu un fournisseur de génétique holstein commun : les États-Unis.
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Troupeau en Californie. Aux États-Unis, dans les troupeaux Holstein, le taux de gestation à la première insémination a chuté de 9 % en vingt ans. ©A. Conté |
16 % aux Pays-Bas
Stéphanie Minéry montre que le poids de la fertilité dans les objectifs de sélection de neuf pays importants en termes d´effectifs et d´échanges de génétique Holstein est très variable. Celui-ci varie de 16 % pour les Pays-Bas à 0 % pour l´Italie. Par contre la tendance générale entre 2005 et 2007 a été de maintenir voire d´augmenter le poids de la fertilité dans les objectifs de sélection.
Une volonté commune qui cache une grande hétérogénéité dans la manière d´évaluer la fertilité. D´un pays à l´autre, les caractères pris en compte étant différents, les comparaisons des taureaux à partir de leur index fertilité national est plus que délicate.
Ceci étant, Interbull a publié pour la première fois une évaluation internationale de la fertilité en février 2007. Quatorze pays - dont la France - ont participé à cette évaluation qui doit cependant « être améliorée », précise Stéphanie Minéry.