« Comme je m’installe hors cadre familial, nous devons réécrire les baux ruraux »
Vivien Poquérusse, doit s'installer le 1er mars 2024, dans l'Orne. Il reprend, hors cadre familial, 62 normandes en bio en système tout herbe. Il a fait appel à la Safer pour l'aider dans la reprise du foncier.
Vivien Poquérusse, doit s'installer le 1er mars 2024, dans l'Orne. Il reprend, hors cadre familial, 62 normandes en bio en système tout herbe. Il a fait appel à la Safer pour l'aider dans la reprise du foncier.
« Nous avons attaqué les démarches pour mon installation fin décembre 2022, avec Didier Gallot, mon patron et cédant. J’ai commencé par un entretien avec le conseiller de gestion et un premier rendez-vous à la chambre d’agriculture. C’était rapide, on a parlé des formations obligatoires, mais je suis reparti avec beaucoup de questions car je m’attendais à entrer dans le vif du sujet. J’ai suivi le stage 21 heures dans la foulée. Puis la formation en gestion et le Certicréa, désormais obligatoire. Courant 2023, j’ai fait appel à un conseiller de gestion extérieur à l’exploitation pour la réalisation de mon étude économique.
Début 2023, nous avons fait le tour des douze propriétaires avec Didier, pour que je leur présente mon projet de reprise. Certains n’ont pas voulu me relouer les terres. Comme je m’installe hors cadre familial, nous devons réécrire les baux. Nous avons demandé l’aide de la Safer afin de faciliter et de sécuriser la transmission de l’exploitation dans son entièreté. J’ai eu pour mission de signer les promesses de baux. Didier a signé les promesses de vente. Je devais acheter une partie du foncier : des terres que la Safer louait à Didier. Mais j’ai décidé de passer par un investisseur, que la Safer a trouvé, pour réduire mes emprunts. Il est du centre de la France et cherchait des terres bocagères, ce qui colle avec le profil local. Je le rencontre le 12 février.
Profiter de l'installation pour changer de laiterie
L’été dernier, j’ai contacté deux banques. On a parlé du projet professionnel mais aussi privé. Le contexte économique, notamment en bio, les pousse à la prudence, mais l’une d’elles me soutient.
Actuellement, nous vendons le lait à la fromagerie Gillot mais sous contrat Biolait. Je souhaite simplifier les choses et vendre directement à Gillot. Je les ai rencontrés et ils sont d’accord, car ils savent que je ne vais pas tout changer et que je peux gérer le troupeau.
Mon dossier est examiné le 31 janvier 2024 en comité technique Safer, pour une installation prévue le 1er mars. D’ici là, il me reste encore beaucoup de choses à faire : créer mon entreprise, faire suivre les contrats d’assurance, rompre mon contrat de travail... Il faut aimer la paperasse quand on s’installe. Là-dessus, le stress commence à monter. »