Bel garantit 350 euros en 2018 pour 700 exploitations
L'association des producteurs de lait Bel Ouest (APBO) et le groupe Bel ont conclu un accord pour un prix moyen annuel 2018, assorti d'un engagement sur des pratiques d'élevage : sans OGM et pâturage.
L'association des producteurs de lait Bel Ouest (APBO) et le groupe Bel ont conclu un accord pour un prix moyen annuel 2018, assorti d'un engagement sur des pratiques d'élevage : sans OGM et pâturage.
Un prix de référence moyen annuel pour l'année 2018 de 350 euros pour 1000 litres de prix de base 38-32 : tel est l'accord trouvé en décembre dernier par l'association des producteurs de lait Bel Ouest (APBO) et le groupe Bel. "L'objectif est de sécuriser le revenu des producteurs", indiquent les deux parties. Cet accord est adossé à un engagement des producteurs membres de l'APBO sur des pratiques de production : alimentation sans OGM du troupeau laitier et 150 jours minimum de pâturage par an.
L'APBO représente environ 700 exploitations laitières. "Aujourd'hui, toute notre collecte française se concentre dans le Grand Ouest (Orne, Eure-et-Loir, Loir-et-Cher, Maine-et-Loire, Mayenne, Sarthe). Les éleveurs adhèrent à 80% à l'APBO pour 85% des volumes collectés par Bel en France. Les autres 20% sont pour l'instant indépendants. Nous leur proposerons la démarche. S'ils veulent y entrer, ils devront adhérer à l'organisation de producteurs", précise Bruno Casimir, directeur industriel France et Espagne du groupe Bel.
Une alimentation sans OGM dans 700 exploitations d'ici fin 2018
Pour l'alimentation sans OGM du troupeau laitier, l'accord implique la conversion de l'ensemble des 700 exploitations, d'ici fin 2018. Pour le pâturage, il s'agit d'un engagement volontaire producteur par producteur. "Les précisions techniques seront formalisées dans un cahier des charges élaboré par Bel et l'APBO au cours des prochaines semaines. La certification auprès d'un organisme agréé indépendant sera mise en oeuvre par l'association. Certains circuits de collecte seront réservés aux fermes engagées dans la démarche pâturage", précise Bruno Casimir. Bel estime que plus de 80% des exploitations pourraient répondre au critère de 150 jours de pâturage minimum. "Certaines exploitations sont déjà dans les clous, et d'autres choisiront de semer de l'herbe pour entrer dans la démarche et toucher la prime."
Des primes jusqu'à 21 €/1000 l
Une prime mensuelle valorisera l'alimentation sans OGM à partir du 1er juillet 2018 (il y a six mois de conversion). Et une prime sera versée aux producteurs qui s'engagent sur le cahier des charges lait de pâturage, dès le début de leur engagement. Au total, les primes peuvent atteindre 21 €/1000 l.
L'objectif de Bel est de valoriser cette démarche à travers ses marques (Babybel, Vache qui rit, Kiri, Boursin, Leerdammer...). "Pour garantir au consommateur que nos produits contiennent bien uniquement ces laits différenciés, nous devrons les fabriquer avec notre collecte propre, et donc mettre fin aux accords de collecte", indique Bruno Casimir.