Avortements répétés : une démarche standardisée
Un protocole d’investigation est désormais
disponible en cas d’avortements répétés.
dès la première visite du vétérinaire,
à faire l’ensemble des prélèvements
nécessaires de 1re et 2e intention.
Quand parler d’avortements répétés et quels examens mettre en oeuvre? L’UMT maîtrise de la santé des troupeaux bovins(1) propose une démarche standardisée.
Tout d’abord, deux seuils ont été retenus pour définir des « avortements répétés ». Le premier concerne la déclaration d’avortements répétés dans un faible laps de temps : il est fixé à deux avortements au moins sur 30 jours (quelle que soit la taille du troupeau). Le deuxième concerne la déclaration de plusieurs avortements sur la saison de vêlage: l’UMT recommande de lancer des investigations complémentaires à la brucellose (2) dès le troisième avortement sur une période maximale de neuf mois pour des troupeaux de moins de 100 femelles mises à la reproduction (et un avortement supplémentaire par tranche de 20 à 30 femelles supplémentaires).
En cas d’avortements répétés, le groupe de travail préconise de rechercher systématiquement trois agents : le virus de la BVD/maladie des muqueuses, l’agent de la néosporose (Neospora caninum), et l’agent de la fièvre Q (Coxiella burnetii). Lorsqu’il est disponible, le placenta (ou un écouvillon vaginal) ou le liquide stomacal de l’avorton devrait systématiquement faire l’objet d’une recherche bactériologique et mycologique.
Les autres agents potentiellement abortifs sont à rechercher en fonction d’éléments épidémiologiques (poches de résistance IBR, présence de tiques pour l’ehrlichiose, monte naturelle pour campylobacter, etc.) ou d’éléments cliniques (métrites et troubles de la sphère ORL des veaux pour la Chlamydophilose, présence de troubles nerveux pour la listériose etc.).
Cette démarche sera mise en oeuvre en Bretagne dès l’été 2011. Les protocoles et grilles d’interprétation sont disponibles auprès des GDS, des laboratoires vétérinaires départementaux et des groupements techniques vétérinaires.
(1) Regroupant Oniris (école vétérinaire de Nantes), l’Institut de l’élevage, les GDS et GTV du Grand Ouest. (2) La déclaration par l’éleveur de tout avortement est obligatoire pour recherche a minima de la brucellose.