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150 euros de défiscalisation par vache, annonce Bruno Le Maire au Sommet de l’élevage

Le ministre de l'Economie annonce une mesure de défiscalisation du cheptel bovin dans le projet de loi de finances 2024.

Bruno Le Maire (ministre de l’Economie) avec Jacques Chazalet, président du Sommet de l’élevage, et Patrick Bénézit, président de la Fédération nationale bovine (FNB), le 6 octobre au Sommet de l’élevage.
Bruno Le Maire (ministre de l’Economie) avec Jacques Chazalet, président du Sommet de l’élevage, et Patrick Bénézit, président de la Fédération nationale bovine (FNB), le 6 octobre au Sommet de l’élevage.
© Sophie Bourgeois

Bruno Le Maire a précédé son arrivée ce 6 octobre au Sommet de l’élevage par l’annonce que le projet de loi de finances (PLF) 2024 comprendrait une défiscalisation de 150 euros par vache laitière ou allaitante, dans un entretien accordé à la Montagne.

Un dispositif qui vise à « réduire l’imposition des éleveurs qui résulte de l’augmentation de la valeur de leur stock ».


Un plafond de 15 000 euros par exploitation agricole

Cette « provision » sera plafonnée à 15 000 euros par exploitation agricole, soit 100 vaches, précise Bruno Le Maire. « Cela représentera plusieurs millions d'euros pour la filière élevage », a précisé le ministre de l'Economie ce midi au Sommet de l'élevage.

Cette mesure fiscale était demandée par la FNSEA estime que « la valeur des vaches a pris entre 400 et 500 euros en un an » selon son vice-président Luc Smessaert. A noter que selon nos confrères d’Agra Presse, le syndicat majoritaire agricole souhaitait une défiscalisation de l’ordre de 250 euros par animal « afin de neutraliser l’effet de l’inflation ».

 


400 millions de prêts garantis pour les éleveurs

Lors de sa visite au Sommet de l’élevage, à Cournon d’Auvergne, le ministre de l’Economie a par ailleurs précisé qu’un meilleur accès aux financements bancaires sera accordé aux éleveurs grâce à une « garantie publique ». Comme annoncé par Marc Fesneau, Bruno Le Maire a évoqué 400 millions d’euros de prêts garantis, notamment pour financer des projets d’installation, pour le renouvellement des générations ou des projets innovants.

50 millions d’euros de prêts garantis sont aussi prévus pour les abattoirs.

 

Négociations commerciales :  deux missions pour préserver la marge des agriculteurs

Reconnaissant avoir parfois été chahuté lors de ses venues au Sommet de l'élevage, Bruno Le Maire, qui a rappelé son bilan passé en tant que ministre de l'Agriculture, a par ailleurs affirmé qu"il allait défendre les éleveurs dans le cadre des négociations commerciales anticipées. « Je refuse que l'agriculture soit la variable d'ajustement des accords commerciaux. La baisse des prix en rayons ne doit pas faire porter l'effort sur les agriculteurs mais sur les distributeurs », a-t-il ajouté. Affirmant que les mesures imposées par Egalim 1 et 2 seraient respectées, le ministre de l'Economie a annoncé la création de deux missions : une de l'inspection générale des finances pour s'assurer du respect des marges renforcées par Egalim 1 et 2 au niveau des agriculteurs et l'autre au niveau de l'observatoire des prix et des marges suivant le même objectif.

On doit stopper la décapitalisation du cheptel bovin français

« On doit stopper la décapitalisation du cheptel bovin français comme on a stoppé l'hémorragie industrielle. On doit rouvrir des fermes », a déclamé Bruno Le Maire, au Sommet de l'élevage, assurant aux éleveurs qu'ils auraient toujours son soutien.

Au passage le patron de Bercy en a profité pour taper sur la Cour des comptes « qui ferait bien de faire la chasse au gaspi plutôt que de faire la chasse aux vaches ».

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