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La piste des vaccins par voie intra-nasale

Déjà développée en santé humaine, la vaccination par voie intra-nasale ouvre des perspectives intéressantes en bovin.

En médecine vétérinaire, quelques vaccins par voie intra-nasale sont déjà commercialisés.
En médecine vétérinaire, quelques vaccins par voie intra-nasale sont déjà commercialisés.
© J.-C. Gutner

« Les muqueuses représentent les premières lignes de défense contre les agents pathogènes pénétrant dans l’organisme, soulignait Gilles Meyer, de l’Ecole Nationale Vétérinaire de Toulouse, lors des journées GTV en mai dernier. Elles jouent un rôle majeur dans la lutte contre les infections localisées, comme les infections respiratoires, digestives ou mammaires. » En santé humaine, la vaccination par voie muqueuse est en plein développement. Elle permettrait en effet d’induire une réponse immune locale forte, bloquant la dissémination de l’agent pathogène aux tous premiers stades de l’infection. Et par ailleurs, les cellules de l’immunité auraient la capacité de migrer entre les différents compartiments d’un même système immunitaire local (du nez aux bronches par exemple) et ainsi d’assurer une protection aux différentes portes d’entrée des pathogènes.
En médecine vétérinaire, quelques vaccins par voie intra-nasale (valences BoHV-1, VRSB ou PI3b) ou digestive sont déjà commercialisés. Ils permettent l’apparition rapide d’une réponse immunitaire locale et générale, entre 5 et 10 jours pour le VRSB et le PI3b. « Sous certaines conditions, cette réponse rapide peut être mise à profit pour vacciner des animaux sains au contact d’animaux infectés lors d’une épizootie », souligne Gilles Meyer. Par ailleurs, la présence d’anticorps d’origine maternelle n’interfère pas avec la réponse immune en anticorps après immunisation par voie intra-nasale avec le VRSB.


Une réponse immunitaire rapide


Seule difficulté : l’utilisation de la voie muqueuse avec des vaccins viraux vivants pourrait théoriquement poser des problèmes d’innocuité chez des animaux en cours d’infection par le virus sauvage. Des possibilités de recombinaison génétique pourraient alors avoir lieu entre le virus vaccinal atténué et le virus sauvage, sans que l’on puisse pour l’instant en déterminer les conséquences. Ce phénomène n’a toutefois encore jamais été observé sur le terrain. « Outre ses qualités intrinsèques, la facilité d’administration du vaccin et l’absence de réaction locale apparaissent comme des points majeurs du succès de la vaccination par voie intra-nasale », estime Gilles Meyer.

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