L’agriculture reste très touchée par les restrictions de l’usage de l’eau
Ce 17 août, le ministère de la Transition écologique a publié une nouvelle carte des arrêtés de restrictions d’eau par département. Si la situation s’améliore dans certaines régions, le rouge est encore bien présent et gagne certains départements. Le rouge signifie « pas d’irrigation ».
Ce 17 août, le ministère de la Transition écologique a publié une nouvelle carte des arrêtés de restrictions d’eau par département. Si la situation s’améliore dans certaines régions, le rouge est encore bien présent et gagne certains départements. Le rouge signifie « pas d’irrigation ».
La carte publiée le 17 août par le ministère de la Transition écologique sur le site Propluvia laisse encore apparaître de nombreux départements en rouge.
Dans le sud de la France, globalement, la situation s’améliore. C’est le cas notamment dans le Sud-Ouest où beaucoup de départements ne sont plus intégralement en rouge : la Gironde, la Dordogne, le Lot-et-Garonne, le Lot, le Tarn-et-Garonne, la Charente-Maritime…
Dans la partie nord, en revanche, certains départements en alerte au 9 août sont aujourd’hui en crise. A l’Ouest, c’est le cas des Côtes-d’Armor en Bretagne. A l’Est, c’est le cas de la Meurthe-et-Moselle, des Vosges, de la Haute-Saône et du Doubs notamment.
Malgré les pluies tombées localement ces derniers jours, la sécheresse reste présente dans de nombreuses régions. Dans ces zones, la situation de crise impose un arrêt des prélèvements d’eau non prioritaires, « y compris des prélèvements à des fins agricoles », précise le ministère.
La filière fruits et légumes demande des adaptations
Pour certaines cultures, l’interdiction de l’irrigation risque d’avoir de lourdes conséquences sur la production et les récoltes. C’est le cas en particulier des fruits et légumes. La FNPF (Fédération nationale des producteurs de fruits) a demandé le 12 août une modulation des mesures prises pour préserver les ressources en eau « en fonction des enjeux » et surtout « lorsque c’est l’outil de travail qui est menacé ». Le syndicat demande la levée des mesures d’interdiction d’irriguer pour les vergers.
Légumes de France appelle aussi à des restrictions d’eau mieux adaptées. Interrogé sur France Info ce mardi 16 août, son président, Jacques Rouchaussé, a estimé qu’il est impératif d’utiliser l’eau « pour continuer à produire pour notre souveraineté alimentaire ».
À cause de la #sécheresse, « on a des dégâts sur les rendements et nous chiffrons ces pertes entre 25 % et 35 % », a estimé le président de #Légumes de France, Jacques Rouchaussé, sur franceinfo ce mardi. 👇https://t.co/naLQXg0gRU
— Le Télégramme Auray (@TelegrammeAuray) August 17, 2022
Incompréhension des agriculteurs
« Il faut penser d’abord à l’alimentation » estimait aussi Christiane Lambert, présidente de la FNSEA sur BFM TV le 10 août. « Quand il y a une interdiction, il y a une interdiction », a-t-elle déclaré, reconnaissant néanmoins une « incompréhension dans certains départements » due à « la forme et la façon dont la décision a été prise par les autorités départementales ». Elle estime que la « concertation » est possible.
Depuis fin mai, 110 agriculteurs de Charente-Maritime ont décidé de remettre en route leur système d’irrigation, malgré l’interdiction préfectorale d’arroser les champs. Un acte de désobéissance dont ils se défendent : https://t.co/j2aLHIIFCL
— France 3 Poitou-Charentes (@F3PoitouChtes) August 7, 2022