Vers une baisse des exportations françaises de viandes et préparations de poulet
Hausse des envois à l'UE
Entre croissance de la production, demande intérieure tonique, exportations Pays tiers soutenues et hausse des envois à l'Union européenne, l'année 2013 « a été globalement positive pour la filière poulet » française, juge-t-on à FranceAgriMer.
Quelques 55.000 tonnes équivalent carcasse (tec) ont été produites l'an dernier, soit 5,1 % de plus qu'en 2012. En parallèle, selon les relevés Kantar Worldpanel, les achats des ménages français ont gagné 2 % en un an pour le poulet frais, +6,2 % pour le congelé et +5,4 % pour les élaborés de volaille, tandis que la stabilité était de mise pour les charcuteries à base de volaille. La consommation française calculée par bilan aurait, quant à elle, grimpé de 1 %, selon FranceAgri-Mer, qui précise par ailleurs que la hausse de 3 % des abattages destinés au marché intérieur souligne la « capacité de la filière française à soutenir la croissance de la consommation intérieure et de se substituer en partie aux importations ».
Hausse des envois à l'UEQuelque 501.200 tec de viandes et préparations de poulet ont été expédiées par la France l'année dernière, soit 5,7 % de plus en un an, d'après FranceAgriMer. Une tendance qui s'explique par le développement des ventes à l'Union européenne (+9,4 %) mais aussi aux pays tiers (+4,1 %). La présence de la France au grand export aurait pu être plus forte, s'il n'y avait pas eu, en juillet, l'arrêt des restitutions à l'exportation vers les pays des Proche et Moyen Orient. Dynamiques au premier semestre 2013 (+8,3 % par rapport à la même période de 2012), les exportations françaises de poulet entier congelé vers ces destinations ont chuté les mois suivants (-6 %), « avec une concurrence brésilienne accrue sur ces marchés ». À noter, également, la chute des ventes à la Russie (-29,4 % soit - 9.900 tec).
“La filière française semble avoir la capacité de soutenir la croissance de la consomma-tion intérieure.“
Cette année, un recul des expéditions hexagonales n'est pas à exclure, estime-t-on à FranceAgri-Mer, selon qui, la concurrence brésilienne, mais aussi polonaise, pourrait se renforcer. Toutefois, « la reconquête du marché intérieur, amorcée en 2013, si elle se confirme, pourrait permettre d'amortir le recul de la production » et de limiter le recours aux importations.