Biocarburants
Vers un mélange spécifique
L’Union européenne devait adopter une proposition de modification de la directive relative à la qualité de l’essence. Du retard à l’allumage
QUALITÉ. Bruxelles devait adopter sa proposition de modification de la directive de 1998 sur la qualité de l’essence le 24 janvier, mais ce dossier a été reporté du fait de divergences au sein de la Commission sur un autre projet faisant partie du même « paquet », et portant sur la révision de la stratégie communautaire de réduction des émissions de CO2 des voitures. Mais ce retard à l’allumage n’inquiète pas les professionnels.
Des équipements obligatoires dans les stations services
La directive de 1998 avait déjà été amendée en 2003, mais seulement en ce qui concerne les limites de soufre. Les nouvelles adaptations prévues sont donc les suivantes : confirmation de l’échéance obligatoire de 2009 pour la limite de 10 ppm (partie par million) de soufre dans le diesel ; réduction de la teneur maximum du diesel en hydrocarbures polyaromatiques à 8 % à partir de 2009 également Par ailleurs, pour permettre l’utilisation d’un volume plus important de biocarburants dans l’essence (jusqu’à 10 % d’éthanol notamment), il est envisagé la création d’un mélange spécifique avec une teneur en oxygène autorisée plus élevée. La commercialisation de ce mélange serait permise dans les stations-service où cela est clairement signalé et où sont installés des équipements de récupération de la vapeur.
Selon Bruxelles, ces modifications faciliteront le développement du marché des biocarburants tout en évitant les risques de dégâts pour les véhicules existants, et de plus fortes émissions de dioxyde d’azote ou de composants organiques volatiles. La Commission compte aussi proposer cette année la mise en place obligatoire de systèmes de récupération de la vapeur dans les stations-service.
Enfin, l’Union européenne envisage l’instauration, à partir de 2009, d’un contrôle obligatoire des gaz à effet de serre issus de l’énergie utilisée pour les transports. À partir de 2011, ces émissions devraient être réduites de 1 % par an, ce qui, entre autres, stimulera le développement de carburants adéquats.