Une intervention occidentale en Syrie n’aurait pas de conséquence majeure pour le marché
Alors qu’une intervention occidentale en Syrie est envisagée, on est en droit de s’interroger sur d’éventuelles conséquences pour les flux céréaliers mondiaux. « La Syrie n'étant pas un gros acheteur sur le marché mondial et face à des disponibilités très importantes cette année, je ne pense pas que cela influera fortement sur les cours », estime Roland Guiragossian, responsable du bureau du Proche et Moyen-Orient de France Export Céréales. D’autant que « le pays s'approvisionne essentiellement et traditionnellement en Mer Noire, Ukraine et Russie notamment, qui ont des quantités importantes à exporter cette année ». Le spécialiste n’exclut cependant pas une influence sur le marché mondial : « s'il y a une escalade militaire qui déborde sur la région, cela pourra éventuellement perturber les flux mais la demande sera toujours là car il y a un déficit régional chronique de blé ».
Plus ponctuellement, cette semaine, contrairement à ce que certaines dépêches ont affirmé, l’actualité liée à la crise syrienne n’a pas eu d’influence baissière sur les prix des productions agricoles, selon les opérateurs du marché. Au contraire, les prix de certaines matières premières comme le soja, et dans son sillage le colza, ont même pu trouver du soutien au travers des tensions internationales concernant la question syrienne. De leur côté, les céréales européennes n’ont pas été touchées et sont restées orientées par les leviers traditionnels du marché, en l’occurrence la météo.