Filière brassicole
Troisième trimestre en demi-teinte pour AB InBev
Les activités du groupe restent dynamiques mais en léger ralentissement.
Les activités du groupe restent dynamiques mais en léger ralentissement.
Le groupe brassicole Anheuser-Busch InBev (AB InBev) a publié, le 28 octobre 2021, un chiffre d’affaires de 14,274 Md$ pour le troisième trimestre de son exercice en cours, soit + 7,9 % par rapport à la même période l’an passé. Il avait progressé de 27 % au deuxième trimestre. Le bénéfice net du 3è trimestre 2021 s’établit à 1,002 Md$ (contre 1,578 Md$) et l’excédent brut d’exploitation (Ebitda) à 5,214 Md$ (4,892 Md$).
Sur neuf mois, le chiffre d’affaires ressort à 40,106 Md$ (34,114 Md$), soit une progression de 17 %. L’Ebitda neuf mois s’affiche en augmentation de 14,5 % à 14,327 Md$ (12,254 Md$) et le bénéfice net à 3,926 Md$ (1,654 Md$). Côté volumes de ventes, la période juillet à septembre 2021 se traduit par une progression globale de 3,4 % (à 151 629 milliers d’hl contre 146 612 milliers d’hl) avec une belle dynamique sur les produits non bières (+ 7,8 %) contre seulement + 2,8 % pour les bières (Corona, Stella Artois, Budweiser…).
Effet devise et prix des produits de base
Si la dynamique trimestre courant/trimestre de l’année précédente fait bonne figure, elle a tendance à s’essouffler entre le 2è et le 3è trimestre de l’exercice en cours. « Sous l’effet de l’exécution rigoureuse de notre stratégie axée sur le consommateur et le client, nous avons réalisé une croissance des produits d’un peu plus de 10 % par rapport aux niveaux antérieurs à la pandémie du troisième trimestre 2019, malgré les impacts de la COVID-19 qui se font toujours ressentir et des contraintes liées à la chaîne d’approvisionnement sur certains marchés clés » précise la direction du groupe dans le communiqué de presse accompagnant les résultats. Par ailleurs, AB InBev a dû intégrer un effet devise négatif et une hausse des prix des produits de base, « en plus des coûts élevés de la chaîne d’approvisionnement sur certains marchés ». Les « frais de vente, les dépenses administratives et les autres frais généraux ont également augmenté en raison d’une hausse des coûts de distribution due aux volumes ».
Lors de la présentation de ces résultats, la direction du groupe a également indiqué qu’elle allait poursuivre le développement de son axe stratégique autour de la « numérisation de la relation client ». Les activités de ventes en direct aux particuliers à travers des plateformes dédiées de commerce en ligne et des services de livraison par coursier vont être intensifiées. Depuis le début de 2021, ce canal de distribution a engrangé 50 millions de commande dans le monde entier, soit « 1,5 fois plus que pour toute l’année 2020 »
De façon plus globale, AB InBev prévoit un exercice 2021 qui devrait se traduire par un Ebitda en hausse de 10 à 12 % et une croissance du chiffre d’affaires supérieure à celle de l’Ebitda. Le brasseur attire tout de même l’attention sur le fait que la pandémie de Covid-19 demeure la principale source de contrainte jusqu’à la fin de l’année.