Toujours plus de fermeté sur le marché des engrais
EN FAVORISANT les épandages d’engrais, l’anticyclone bloqué sur le nord de la France a permis de rattraper le retard dans les livraisons qui inquiétait les producteurs.
Depuis la mi-mars, les commandes de fertilisants se sont réveillées et les volumes vendus pourraient avoisiner, selon certaines sources, ceux de l’an passé. Aujourd’hui, quelques précipitations seraient nécessaires pour poursuivre les épandages dans de bonnes conditions. Cette concentration de la demande sur une courte période handicape les producteurs d’engrais qui se heurtent à des limitations logistiques, notamment au niveau du stockage, pour répondre à la demande. Ainsi les NPK n’ont pas pu rattraper complètement leur retard. Le boom de la demande concentrée sur un mois n’a pas été suffisant en raison des ruptures de stocks. La baisse des volumes vendus serait environ de 8 % par rapport à l’an dernier.
La campagne touche à sa fin. Pourtant, les prix restent fermes, dopés par une demande internationale toujours très soutenue. Si les marchés asiatiques et sud-américains absorbent un volume d’engrais en constante progression, celui des États-Unis est aussi très vorace, en urée notamment. La hausse des surfaces de maïs destinées à produire des biocarburants explique ce phénomène. Ainsi, la disponibilité en urée s’amenuise, contraignant les agriculteurs français à se tourner vers l’ammonitrate et les solutions azotées. La forte demande en produits phosphatés (DAP, Super triple) provoque aussi une flambée des cours sur ces deux produits, orchestrées par le Maroc, principal fournisseur de l’Europe. Idem pour la potasse qui démarre sa nouvelle campagne au 1 er mai avec une hausse de 12 €/tonne (+ 8 %). L’aspiration de ce produit par les nouveaux pays producteurs explique cette envolée des cours.
Guide pratique pour couverts environnementaux
Le développement des mesures agro-environnementales et l’utilisation croissante des plantes pour des objectifs environnementaux très variés nécessitaient que le point soit fait sur les possibilités offertes aux agriculteurs en matière d’espèces disponibles. Le Gnis a donc fait le point et synthétisé l'information existante sur une sélection de 25 espèces végétales, dans un guide pratique qui vient d'être édité. Renseignements : Gnis - Marie-Madeleine Lamy. Tél.: 02.41.72.18.62 - E-mail : marie.madeleine.lamy@gnis.fr