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Toujours dépendants de la gestion de la crise

BLÉ TENDRE : renforcement de la demande en camion pour le nord-UE 
Se fiant aux places financières, les cours ont continué d’évoluer en fonction des nouvelles concernant le dossier de la crise de la dette européenne. Après une période de repli, renforcé par la fermeture de Chicago la semaine dernière pour Thanksgiving, les cours se sont ressaisis. Un rebond consécutif à la décision des banques centrales d'améliorer la liquidité du système financier mondial. Les places boursières se sont redressées et elles ont entraîné Chicago et le marché européen dans leur sillage. Les fabricants d’aliments composés sont aux achats sur janvier-mars. Le phénomène de basses eaux sur le Rhin renforce la demande pour des approvisionnements par camion sur le nord-UE. Le portuaire a également généré des transactions routinières alors que la demande internationale reste bien présente. Mais la compétitivité de la France reste dépendante du niveau de l’euro actuellement élevé, même s’il a enregistré une détente ponctuelle durant la semaine. Les vendeurs qui ont eu tendance à faire de la rétention se sont fait un peu plus présents. Les meuniers se manifestent de manière régulière pour des achats sur la récolte 2011 comme la 2012. Concernant les fondamentaux, les opérateurs restent attentifs aux conditions météorologiques australiennes où les pluies affectent la qualité. Le temps sec et doux qui perdure en Europe l’Ouest alors que le niveau des nappes phréatiques est bas génère quelques inquiétudes pour le printemps.  
MAÏS : demande sur tous les fronts
Les cours ont cédé du terrain avant de se ressaisir au gré des événements concernant la gestion de la crise économique européenne. Les fabricants d’aliments procèdent à de petits achats sur le court terme. Dans le Sud-Ouest, des affaires se sont traitées régulièrement durant la semaine mais à des niveaux de prix inférieurs à ceux affichés ce mercredi. L’Espagne reste aux achats. On note d’ailleurs toujours des importations de maïs ukrainien sur le sud de l’UE. L’activité portuaire sur la façade ouest se trouve par ailleurs renforcée pour compenser les difficultés d’approvisionnement des consommateurs du nord de l’UE entravé par les basses eaux.

BLÉ DUR : pas de vendeurs
Le marché est totalement arrêté. Les acheteurs affichent des positions, mais les vendeurs sont aux abonnés absents. Les cours reculent.

ORGES DE MOUTURE : peu actif
Les fabricants d’aliments bretons et belges n’achètent que de petits volumes compte tenu de la relative cherté des orges. Les cours cèdent du terrain. La demande portuaire est nulle malgré le tender algérien portant sur 50.000 t.

ORGES DE BRASSERIE : calme
Le marché des orges de brasserie se montre très calme. Les cours évoluent en ordre dispersé.

FRET : marqué par les basses eaux sur l’Est de l’Europe
Le trafic fluvial se montre dynamique à destination de Rouen et de la Belgique. La situation est en revanche difficile sur l’Est en raison du phénomène de basses eaux qui entrave notamment la circulation sur le Rhin, la Moselle, mais aussi sur le Danube, depuis l’Europe centrale.
 
TOURTEAUX : stables à baissiers
Les cours des tourteaux de colza et de soja se replient, alors que le tourteau de tournesol se maintient. On enregistre uniquement des achats de compléments sur le court terme.

PROTÉAGINEUX : marché éteint
Le marché des pois et des féveroles est complètement arrêté depuis des semaines. Il devient de plus en plus difficile d’établir des références de prix.

ISSUES DE MEUNERIE : faible activité
Les cours des issues de meunerie sont plutôt haussiers sur Paris et relativement stables en province. L’activité est très limitée faute de combattants dans les deux camps. A une offre réduite répondent de petits compléments.

DÉSHYDRATÉS : cours reconduits
Les cours des pulpes de betterave et luzernes déshydratées sont reconduits. Aucune tendance générale ne se dessine des quelques affaires traitées au coup par coup sur la période rapprochée.

COPRODUITS : moins actif en drêches
Le marché de la poudre de lait et du lactosérum, actuellement peu actif pour des livraisons disponible, affiche un mouvement de fermeté. Pour autant, les cotations en disponibles ne reflètent pas cette tendance compte tenu du fait qu’aucune affaire n’a été traitée sur les niveaux haussiers observés depuis ce début de semaine. En PSC, les cours des citrus et corn gluten feed sont baissiers, dans la mouvance des céréales. Mais ce repli tarifaire ne réveille pas pour autant l’intérêt des acheteurs, les usines de production d’aliments tournant au ralenti. Concernant les drêches, les prix enregistrent un net repli, dans le sillage des colza et soja. Cet effritement a incité les acheteurs, hexagonaux comme européens, à revenir sur le marché pour des “3 de janvier”. Mais les disponibilités tendent à manquer, les vendeurs étant déjà bien engagés. En pailles et fourrages, le courant d’affaires vers le nord de l’UE baisse de régime. Sur le marché intérieur, les éleveurs sont absents.

PRODUITS DIVERS : de petites affaires
En graineterie, on enregistre un petit courant d’affaires régulier. Les cours s’ajustent en fonction des arrivages. Les prix des semences fourragères sont stationnaires. Le manque d’activité n’induit pas de baisse des cours, qui sont portés par le recul des surfaces sous graminées pour la récolte 2012. Un espoir demeure concernant les légumineuses qui peuvent bénéficier de semis de printemps. En légumes secs, les prix des lentilles canadiennes se sont effrités sur un marché calme. Quant aux farines de poissons, la première semaine de pêches au Pérou s’est déroulée dans de bonnes conditions. Elles devraient se poursuivre du fait de l’absence de juvéniles. Environ 50 % de la production attendue a été prévendue principalement à destination de l’Asie. De ce fait, les producteurs sont sereins et peu enclins à baisser leurs prix.

OLÉAGINEUX : revirement à la hausse du colza 
 Après trois semaines de chute vertigineuse, les cours du colza font volte-face cette semaine. L’accalmie sur le front de la crise financière, qui secoue la zone euro et ralentit les économies américaine et chinoise, laisse le champ libre aux fondamentaux du marché des oléagineux. La fermeté du baril de pétrole et la reprise de la demande asiatique en soja soutiennent les cours du colza. Côté production, le retard pris dans les semis de fève en Argentine pour la récolte prochaine, suite aux intempéries, et le manque de disponibilités en colza au niveau européen cette campagne ne font que renforcer cette tendance haussière. Cette situation pourrait perdurer en 2012/2013, en raison de la baisse estimée par Stratégie Grains de la sole sous colza en Europe pour la récolte 2012. Le recul s’élèverait à 3 % avec seulement 6,7 Mha ensemencés. La récolte tardive de blé en Allemagne, Danemark, Roumanie et Bulgarie n’a pas permis d’implanter le colza initialement prévu. Dans ce contexte de fermeté, les cours du tournesol se maintiennent, supportés par la montée en puissance du marché des huiles.

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