Sucre : des cours mondiaux record
DEPUIS l’été dernier, les cours du sucre sur les marchés à terme de Londres et de New York ne cessent de renchérir, l’offre peinant à répondre à une demande qui s’accroît sous la pression démographique mondiale. Le mois de janvier 2011 a été marqué par les inondations en Australie, troisième exportateur mondial, qui auraient détruit 20 % de ses plantations de canne à sucre, représentant 15 % de la production globale du pays. De plus, la sécheresse qui a sévi en Amérique du Sud fait craindre pour le bon développement des cultures brésiliennes, premier exportateur mondial, avec un ralentissement de la croissance des plantes observé dans la région Centre-Sud. Le ministre brésilien de l’Agriculture, dans sa troisième et dernière estimation pour 2010/2011 (mai à avril), a revu à la hausse son estimation de production de sucre à 38,7 Mt, contre 38,15 Mt en septembre. Les exportations brésiliennes depuis le début de la campagne (mai-décembre 2010) s’élèvent à 22,6 Mt, contre 18,72 Mt sur les huit premiers mois de 2009/2010. Par ailleurs, les opérateurs sont dans l’attente de l’annonce par l’Inde, le deuxième producteur mondial, de son surplus exportable pour l’année 2011. Le ministère indien de l’Agriculture a indiqué que la mise en œuvre de son plan d’exportation (500.000 t ?) ne pourrait intervenir qu’en mars voire avril.