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Soufflet : le bio monte en puissance

Doté d’un nouveau moulin dédié, d’un silo spécialisé et d’une production de malt bio, le groupe Soufflet étoffe sa filière bio. La collecte 2019 vise les 15 000 t.

© Groupe Soufflet

Lancée en 2015, la stratégie bio du groupe Soufflet se développe progressivement : 200 producteurs alimentent les silos, et 90 agriculteurs sont accompagnés dans leur conversion. En 2018, 9 000 t de céréales bio ont été collectées. En 2019, les volumes visés sont de 15 000 t, de 20 000 t en 2020 et de 24 000 t en 2022. « Nous croyons beaucoup en cette filière bio, souligne Fabrice Bourjot, responsable Développement Blé aux Moulins Soufflet. Les débouchés sont en forte croissance, surtout en boulangerie-viennoiserie-pâtisserie, mais aussi en légumes secs, malterie, aliments pour animaux. »

Inauguré en mai dernier, le moulin dédié au bio de Lozanne (Rhône), doté d’une capacité annuelle de production de 24 000 t de farine – mouture classique et sur meules –, est conçu « pour répondre aux spécificités de la production bio et assurer une qualité maximale ». L’objectif est de ne produire que les farines issues de blé d’origine France.

Un réseau de stockage interrégional est mis en place, d’une capacité de 15 000 t. Il se répartit dans l’Yonne, en Vendée et à Arcis-sur-Aube, dont le silo de 9 600 t est équipé de trente-cinq cellules. « Situé au cœur du bassin historique de collecte de Soufflet, il optimise l’emplacement du moulin de Lozanne. » Les investissements sont de 2,7 M€ pour ce silo et de 2,25 M€ pour le moulin.

Poussée du malt bio

La forte croissance du marché des bières bio, estimée entre 20 et 30 %, motive le groupe Soufflet à investir dans la production de malt bio. Sa malterie de Pithiviers-le-Vieil dans le Loiret est certifiée bio depuis 2017.

« La France utilise 13 000 t d’orge brassicole bio et n’en produit que 9 000 t, le reste venant de Grande-Bretagne, Espagne, Italie, Allemagne », explique Alexandre Clyti, directeur des ventes des Malteries Soufflet.

Des contrats sont mis en place avec les agriculteurs et aussi en aval, avec les artisans brasseurs, sur deux à trois ans, pour sécuriser leur approvisionnement. La production atteint 2 500 à 3 000 t de malt bio, en majorité d’origine française.

 

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