Semences
Serasem devrait rejoindre RAGT Semences cet été
RAGT ET INVIVO pourraient mettre en place un partenariat stratégique au terme duquel Serasem, filiale du géant coopératif, rejoindrait la société semencière, selon un comuniqué commun du 24 mars. Cette décision permettrait d’accroître le potentiel de recherche des deux sociétés ainsi réunies. Le communiqué précise également que le groupe InVivo, accompagné d’organismes financiers tels qu’Unigrains et Sofiprotéol prendrait une part de 34 % du capital de RAGT Semences, «contribuant ainsi à la création d’un pôle semencier européen de tout premier plan».
Une force semencière 100% française balayant l’ensemble des grandes cultures
Pour InVivo, la nature du partenaire qu’est RAGT ne doit rien au hasard. « Il y a un intérêt mutuel à regrouper nos moyens. Le choix s’est porté sur RAGT et permet de maintenir un opérateur européen, face à une concurrence beaucoup plus internationale », explique Pierre Pinault, responsable de la communication de Serasem. Et d’ajouter que « l’intégration de Serasem dans RAGT ne traduit pas un désengagement d’InVivo, mais une évolution de ce groupe ». Les adhérents ne devraient pas être lésés par ce projet, au contraire. « C’est la garantie pour nos adhérents de continuer à bénéficier de l’accès à des variétés développées en France pour ses agriculteurs. » Le rapprochement des deux sociétés semencières serait complémentaire au regard des variétés qu’elles commercialisent respectivement (Serasem est très engagée en céréales à paille, en colza et en protéagineux tandis que RAGT est davantage spécialisée sur le maïs, le sorgho, le tournesol et le soja). Le nouvel ensemble pourra également bénéficier d’une accélération dans le domaine des biotechnologies, notamment par le développement des outils de marquage, de l’analyse de données, des opérations de traitement informatique entre autres.
Pour l’heure les sociétés ne peuvent communiquer davantage sur les conséquences structurelles de cette réorganisation, des négociations étant encore en cours. « Le dossier est encore en construction mais est bien engagé », assure Pierre Pinault. Toutefois, « la totalité des opérations devrait être bouclée au 30 juin 2010 ».