Exportations
Senalia s’ouvre un débouché de 600.000 t sur l’Extrême-Orient
Le groupe coopératif Senalia a conclu un accord avec le groupe japonais Marubeni pour l’exportation de 600.000 t de céréales par an à destination de l’Extrême-Orient. Les premières expéditions depuis les installations rouennaises du prestataire de service sont planifiées pour le début de la campagne 2010/2011.
Marubeni importe 20 Mt sur l’Asie chaque année
Marubeni est le plus gros importateur de céréales du Japon avec 5,5 Mt. Le groupe gère également les approvisionnements d’autres matières premières, comme le colza, le sorgho, ou divers coproduits, pour lesquels il assure entre 12 et 20 % des achats nationaux. L’entreprise japonaise est opérationnelle dans d’autres pays d’Asie, comme le Vietnam, la Corée du Sud ou la Thaïlande, pour un volume global de 14,5 Mt. L’intérêt de Marubeni porterait, dans le cadre de l’accord engagé avec Senalia, sur des blés fourragers et meuniers et des orges de brasserie, expédiées en vrac et conteneurs, précise son directeur opérationnel, Gilles Kindelberger. L’importateur japonais serait également demandeur de différents coproduits destinés à la nutrition animale : drêches, tourteaux de colza ou encore pulpes de betteraves. Une opportunité qui cadre avec la recherche d’une massification des flux dans le cadre du projet du canal Seine-Nord UE. Celui-ci prévoit d’ailleurs, entre autres, de drainer des pulpes champenoises pour une exportation depuis le port de Rouen.
A plus large échelle, le groupe japonais gère chaque année un flux de 20 Mt de matières premières agricoles. « Marubeni a développé des stratégies d’approvisionnement avec de gros opérateurs chinois, polonais, brésilien, américain ou encore argentin », ajoute Gilles Kindelberger. Un ancrage potentiellement exploitable pour les céréales françaises. Cet accord marque un grand changement pour le Japon qui s’approvisionnait jusqu’alors auprès des Etats-Unis, du Canada et de l’Australie, « en vertu d’accords datant de la fin de la seconde guerre mondiale », selon André Laude, directeur général de Senalia.